0 19 minutes 2 mois
Spread the love

C’est en juillet 1998 que le Centre d’Actions et de Réalisations Internationales(CARI) a vu le jour avec pour objectif, l’appui au développement des populations qui luttent contre la dégradation des terres dans les zones arides, ceci à partir de la mise en œuvre de l’agro écologie Beaucoup d’activités réalisées et beaucoup d’actions menées par CARI qui souffle aujourd’hui ses 25 Bougies en considérant la terre comme la centralité de ses actions. Sur quelques acquis l’on note à ce jour une équipe d’une dizaine de salariés et un conseil d’administration bénévole d’une quinzaine de personnes qui sont engagés dans la réalisation des objectifs du CARI. Si de nombreuses difficultés ont émaillé son parcours, le CARI peut aussi se féliciter de multiples succès aussi bien dans la sphère internationale à travers son implication dans les négociations au sein de la Convention des Nations unies de lutte contre la désertification que sur les terrains de l’action au Sahel, au Maghreb et plus récemment en Tanzanie. Gestionnaire de projets multi-pays autour de l’accompagnement à la transition agro écologique, inspirateur et formateur pour le développement de l’agro écologie en milieu oasien au Maghreb, le CARI a souvent revêtu les habits de lanceur d’alerte sur la dégradation des terres et des écosystèmes oasiens…Issu d’engagements bénévoles, et aujourd’hui structuré en Organisation Non Gouvernementale internationale, le CARI et ses équipes de salariés et de bénévoles travaillent quotidiennement avec un ensemble de partenaires associatifs, de chercheurs, d’autorités locales ou régionales, de ministères techniques dans les pays d’action au sud, mais aussi en France et en Europe. Le CARI a toujours entretenu des liens sur son territoire, notamment les collectivités locales comme le Département de l’Hérault, et plus récemment avec la Région Occitanie ou la Métropole de Montpellier. Il est également impliqué dans un ensemble de réseaux d’acteurs de la coopération au niveau national ou international, et pour certains d’entre eux au niveau de leur gouvernance. Le CARI a mené avec brio des actions collectives spécifiques en 25 ans. C’est dans cette logique qu’il s’est engagé dans le chantier de l’organisation, la mobilisation et le renforcement des capacités des sociétés civiles, notamment afin de pouvoir faire entendre leurs voix, faciliter leur participation et la contribution de leur expérience et savoir-faire à la prise de décision dans les instances nationales et internationales. Dans cet esprit, le CARI a pris l’initiative de créer et animer plusieurs réseaux d’acteurs nationaux et internationaux de la société civile. Il s’est également enrichi par sa participation à d’autres dynamiques collectives, en partageant son expérience et en renforçant son plaidoyer national et international. Le CARI s’est donné pour missions d’accompagner et renforcer les acteurs du développement, d’influencer les politiques publiques et de sensibiliser le grand public. Pour cela, le CARI s’attache à capitaliser et vulgariser l’information dans son domaine d’action mais aussi sur les résultats de ses différentes actions en France et à l’international au travers de différents supports. Par exemple, la mobilisation en faveur de la sauvegarde des écosystèmes oasiens a débuté par une action unique en Tunisie, puis le développement d’un programme au sud du Maroc, pour déboucher sur la création d’un réseau international en tant que lanceur d’alerte au Sommet de Johannesburg, réseau impliqué par la suite dans les négociations internationales devant entre autres mener à la prise en compte la question oasienne dans les politiques publiques de développement. Les productions issues de ces engagements s’adressent à divers publics : acteurs du développement afin de partager avec eux des expériences ou des outils, instances nationales et internationales avec des documents de plaidoyer ou d’aide à la décision, ou encore grand public ou acteurs moins avertis pour les informer des sujets internationaux et des activités de l’association et les sensibiliser aux enjeux sur lesquels le CARI travaille. Une autre initiative originale du CARI depuis 2006, et devenu une référence en la matière, consiste à l’organisation du Sommet International de la Société Civile : Désertif’actions, afin de susciter et d’entretenir une dynamique de décloisonnement des acteurs engagés dans la mise en œuvre de la Convention des Nations Unies de Lutte contre la Désertification. Désertif’actions se traduit en plusieurs temps forts : des plénières, des ateliers de travail thématique, un concours international de dessins de presse, un Festival ouvert au grand public et un concert. Certaines éditions ont été complété par des actions préparatoires dans différents pays, des sessions de travail en ligne, des réunions post-COP de partage des résultats etc. La dernière édition de Désertif’actions (2022) s’est déroulée sur 10 mois avec de nombreux ateliers dans les pays participants, un Sommet sur 3 jours à Montpellier réunissant près de 300 participants et une journée grand public avec le Festival. Cette année le CARI participe à la 16ième conférence des Parties de la Convention Désertification (COP16) en Arabie Saoudite, avec ses partenaires. La participation aux COP répond à la stratégie du CARI de favoriser un contexte favorable au déploiement de l’agro écologie et de la gestion durable des terres. Le CARI est convaincu que les contextes (politiques d’intervention, orientation des bailleurs de fond etc.) sont impactés par les décisions prises en COP. D’où un investissement important depuis ses débuts dans le plaidoyer à cette échelle ! En 25 ans le CARI a participé à 16 conférences des Parties dans toutes les régions du monde dont la dernière en 2022 se tenait à Abidjan. Lors de ces manifestations, le CARI a organisé plus de 18 événements parallèles (side- event) et pris en charge environ 100 participants de ses pays partenaires. Pouvoir souffler 25 bougies n’est pas le fruit du hasard pour une organisation comme le CARI. C’est grâce à la présence et aux engagements à ses côtés d’acteurs déterminés, associés à sa volonté et sa détermination dans l’action qu’une telle solidarité doublée de durabilité est au rendez-vous ! Equipe salariée investie dans son travail quotidien, administrateurs disponibles et mobilisés qui partagent leur temps et leur expérience, partenaires parfois engagés avec le CARI depuis 25 ans, c’est par cette diversité d’acteurs et de partenaires que le CARI poursuit et développe son action chaque jour. C’est avec gratitude qu’il faut le saluer et saluer toutes celles et ceux qui y contribuent en permettant au CARI d’évoluer et qui compte ne pas s’arrêter là et ne pas lâcher prise. Si en 1998 à sa naissance, le CARI ne pouvait compter que sur ses forces bénévoles et sa motivation, il rassemble aujourd’hui entre 8 et 10 salariés permanents, plus de 60 partenaires de projets, la coordination de plusieurs réseaux et plates-formes, et assure des interventions dans plus de 15 pays.25 années d’action en faveur des plus vulnérables ne sont rien à l’échelle des enjeux de lutte contre la dégradation des terres, et cette cause collective devient chaque jour plus urgente. Ceci dans un contexte national et international qui se durcit en faveur du chacun pour soi. C’est pourquoi il est sans aucun doute plus important que jamais que le CARI poursuive son engagement. Dans une logique d’accompagnement des sociétés civiles et de leur mobilisation, le CARI a été à l’initiative de la création et de l’animation de plusieurs réseaux. Il s’implique dans d’autres réseaux et groupe de travail, pour partager son expérience et contribuer à des dynamiques de plaidoyer notamment le Groupe de Travail Désertification est créé 2000 qui est resté une plateforme d’acteurs français (ONG, scientifiques, structures privées et collectivités locales) ,le ReSaD – Réseau Sahel Désertification 2010 constitué de quatre plateformes nationales de la société civile (Niger, Mali, Burkina Faso et France) dont les membres sont actifs depuis de nombreuses années dans la lutte contre la désertification au Sahel, le RADDO – Réseau Associatif de Développement Durable des Oasis crée en 2001, un réseau international d’associations actives au Maghreb et au Sahel pour la sauvegarde des Oasis et pour la promotion du développement durable en milieu oasien, le Drynet crée 2001 un réseau d’acteurs de la société civile investis dans les zones arides à travers le monde L’enjeu est d’intégrer la dimension environnementale, en particulier en ce qui concerne l’écosystème des zones arides, dans les priorités, les processus et les cadres de développement nationaux et internationaux ; Drynet est particulièrement impliqué dans le cadre de la CNULCD. C’est aussi parmi les projets MEDAE – MEDiterranean multi-actor network on AgroEcology crée en 2023 est une communauté unique de partage de connaissances et de renforcement des capacités sur l’agroécologie en Méditerranée, le GTAE – Groupe de travail sur les Transitions AgroEcologique crée en 2010 est constitué de 4 organisations françaises (Agrisud International, AVSF, CARI et GRET) qui défendent et pratiquent, dans différents contextes, l’agroécologie (dans ses composantes techniques – pratiques agronomiques -, mais aussi socio-économiques – organisation des filières et services en amont et aval- et environnementales) pour le développement des territoires au service des populations rurales, Minka International fondé en 2020 après plus de 2 ans de réflexion entre les partenaires, le réseau Minka réunit aujourd’hui 10 membres issus de 3 continents : Afrique, Amérique et Europe, l’’Occitanie Coopération crée en 2010 qui reste un réseau Occitanie Coopération est un réseau régional multi acteurs (RRMA) français, le Réseau Euromed France crée en 2005 qui rassemble 42 organisations de la société civile française (associations, collectifs et syndicat) et des adhérents individuels engagés dans les pays du pourtour méditerranéen. Pluri-thématique, l’action du REF et de ses membres couvre une large palette de domaines clés : éducation et jeunesse, art et culture, migration, économie sociale et solidaire, environnement, égalité entre femmes et hommes, droits de l’Homme, recherche,… Ses membres sont répartis sur tout le territoire, et son siège est à Montreuil, et la Coalition Agroécologie fondée en 2021 qui reste un collectif multi-acteurs qui soutient la transformation du système alimentaire par l’agroécologie et la mise en œuvre de trajectoires nationales dans trois domaines : Faciliter la co-création et l’échange de connaissances, promouvoir des investissements accrus dans l’agroécologie et rechercher un engagement politique et un engagement accru en faveur de la transformation agroécologique. Depuis 1998, le CARI promeut un modèle agricole durable (agroécologie, agriculture familiale) pour répondre aux problématiques de dégradation des terres en zones arides, et met à la disposition différents livrables issus de ses projets antérieurs. Ainsi depuis sa création, le CARI s’attache à capitaliser ses résultats sur ses différentes actions en France et à l’international au travers de différents supports. Ces productions ont des objectifs différents selon le public visé. Elles s’adressent aux acteurs du développement afin de partager avec eux des expériences ou des outils, aux instances nationales et internationales avec des documents de plaidoyer ou d’aide à la décision, ou encore au grand public ou à des acteurs moins avertis pour les informer de nos activités et les sensibiliser aux enjeux sur lesquels nous travaillons. Quelques-unes des principales productions concernent le renforcement des opérateurs de développement pour faciliter les actions de terrain ; la disponibilité d’un module de Form’action des collectivités locales au montage de projet de gestion durable des terres Le CARI c’est aussi les fiches pédagogiques où plusieurs collections de fiches visent à faciliter l’action des opérateurs de développement en apportant un accompagnement technique (fiches GTD) et en permettant le partage d’expériences (bonnes pratiques oasiennes). Ces fiches ont toutes été élaborées en collaboration avec des acteurs de terrain au fait des techniques et pratiques mises en avant en plus des fiches Bonnes pratiques oasiennes et des fiches techniques du GTD et des notes d’actualités pour mettre en œuvre une stratégie d’influence auprès de politiques publiques de manière structurée et collective nécessite d’harmoniser la compréhension des enjeux à traiter entre les différentes parties prenantes impliquées dans les processus de concertation. Les notes d’actualité permettent de faire le point à un moment donné sur un sujet considéré comme important dans les dynamiques de plaidoyer engagées. Le CARI a élaboré plusieurs de ces notes, en partenariat avec des membres du ReSaD, du RADDO, mais aussi avec des institutions comme l’OSS et déploie beaucoup d’efforts sur les recommandations concrètes à destination des décideurs notamment celles portant sur l’agroécologie, les oasis, la Grande Muraille Verte, la Neutralité en matière de dégradation des terres. Lors de certaines grandes rencontres à l’échelle internationale sont l’occasion pour le CARI et ses partenaires de marquer les esprits en proposant des textes qui font date tels que les « déclarations », les « appels », et autres. Des expositions aussi un outil pédagogique adapté au grand public permettant de présenter les oasis, les enjeux auxquels ils font face, les populations et activités qui y sont menées etc… en plus des démarches Webdoc sur la lutte contre la désertification pour apprécier, d’une part, les effets des pratiques et des systèmes agroécologiques sur les performances agro-environnementales et socio-économiques de l’agriculture et, d’autre part, les conditions de développement de ces pratiques et de ces systèmes.C’est aussi la vidéo pour faciliter leurs actions. La vidéo devient alors un formidable moyen pour accélérer le partage d’expériences. D’autres outils développés à travers le plaidoyer, le film, la Sensibilisation en musique, les clips et les interviews des artistes, les publications sur les projets Depuis 1998, le CARI intervient en faveur des populations des zones arides notamment en Afrique. Il met en œuvre des projets de développement agricole visant la sécurité alimentaire des populations. Aujourd’hui, neuf pays du Maghreb et du Sahel sont directement concernés par les activités du CARI .Les projets bilatéraux sont constitués par Groupe de Travail Désertification (GTD), le Programme de préservation et de valorisation économique de l’agro biodiversité oasienne dans la vallée du M’Zab en Algérie (PAOMA), les femmes oasiennes, bâtisseuses de développement et créatrices de valeur (PROFOB), le Programme d’accompagnement à la gestion durable des terres et à la transition agroécologique dans la région d’Arusha en Tanzanie (KEA) et l’Appui au développement durable des Oasis de l’Adrar en Mauritanie (ADDOA).Les Projets multilatéraux sont constitués par FAIR L’agroécologie pour une agriculture plus résiliente au Sahel (FAIR Sahel), Favoriser la transition agro-écologique en Afrique du Nord grâce à la conception, l’évaluation et la mise en réseau multi-acteurs (NATAE) et le Programme d’actions structurées des acteurs de la lutte contre la désertification (PASS-LCD)Depuis 1998, le CARI promeut un modèle agricole durable (agroécologie, agriculture familiale) pour répondre aux problématiques de dégradation des terres en zones arides Le Sommet International Desertif’actions une initiative du CARI constitue un événement fort dans la prise en charge des questions de Terres?Cette dynamique se concentre généralement autour d’un sommet co-organisé avec la Convention et un autre partenaire avant la Conférence des Parties ; Une dynamique plus complète peut aussi exister, avec des actions initiales dans les pays, des sessions de travail en ligne, des participations COP et des réunions post-COP de partage des résultats et de Désertif’actions etc Désertif’actions dont la dernière remonte en 2022 à Montpellier tenue sur l’ensemble de l’année 2022 autour de 3 phases de concertation centrées sur les bénéfices de l’agroécologie pour inspirer la transition et le changement de paradigme nécessaire en matière de développement agricole Babacar sene Journal Agropasteur/babaclimat

Laisser un commentaire