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« Nous n’avons pas encore reçu notre engrais « lance Mme Aissatou Aya Ndiaye. c’est aussi celui de la majeure partie des paysans pur cet hivernage 2023-2024
Les paysans sénégalais souffrent toujours de la problématique redondante   des intrants agricoles notamment les Engrais .Chaque année le problème se pose et le constat  résulte du fait que beaucoup d’intervenants se sont scandalisés du fait que le Sénégal, malgré sa richesse en phosphates, continue, encore, d’importer des engrais .Malgré les gros efforts déployés par l’état la situation  reste entière .
Cette année encore c’est plus de cent milliards de francs cfa injectés dans la campagne agricole 2023 -2024.
La problématique engrais se pose avec acuité .comme ce fut le cri de cœur de Madame Aissatou Aya Ndiaye Présidente des femmes productrices de Kédougou , la Reine du Fonio ,  Conseillère Economique  Sociale  Environnementale et membre du Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR).
Elle se désole que sa région Kédougou en zone Est  qui a connu les premières pluies de l’hivernage 2023 ,n’a pas reçu jusqu’à présent l’engrais .
« Nous n’avons pas encore reçu notre engrais « lance Mme Aya Ndiaye.
Chez le CNCR , la cause est entendue et considéré de l’avis de leur chargé de Communication et Porte Parole M. Sidy Ba  » que Mme Ndiaye » se rapproche du DRDR de Kédougou. « et qu’il est dérisoire pour la région de Kédougou qui a reçu les premières pluies de l’hivernage 2023 souffre des difficultés de recevoir son engrais qui pose toujours problème de manière générale 
Concernant l’engrais, le Sénegal peut il produire son engrais nécessaire? Il a du phosphate et malgré cela peut il produire l’engrais dont il a besoin? 
Les gens semblent ignorer quels sont les types d’engrais, utilisés au Sénégal, pour savoir est ce que le Sénégal, avec ses phosphates, pouvaitt-il  les produire pour s’auto suffire ?
Le Sénégal, avant l’exploitation du pétrole et du gaz avait -t-il les ressources naturelles nécessaires pour produire ses besoins en engrais ?La réponse est Non !
En effet, avec seulement des Phosphates, le Sénégal est obligé d’importer de l’Urée et du Sulfate de Potassium, pour produire les types d’engrais dont il a besoin, dont, le NPK, et le DAP, 
C’est ainsi que très tôt, le Sénégal s’était doté d’une Usine de production d’engrais, (SIES) pour fabriquer les engrais dont il avait besoin ; besoins, exprimés annuellement dans le cadre d’un Programme Agricole « ‘P.A), qui était défini et financé par le gouvernement, accompagné d’une politique de subvention des entrants et de l’équipement agricole, destinés aux producteurs ruraux.
C’est par la suite que la SIES, d’entreprise privée étrangère française, a été remplacée par une entreprise nationale « SENCHIM », comme une filiale des « Industries chimiques du Sénégal » ( ICS).
Ce sont les PAS dans les années 80, avec le retrait de l’Etat des activités relevant du domaine marchand, et la libéralisation de l’Economie, la fin du crédit aux paysans subventionné par l’Etat, au profit de la « Vente au comptant et à prix coutant, la dissolution de « l’ONCAD », organisme public de distribution des semences et des engrais ,» au profit du privé, et la privatisation de « SENCHIM», qui ont été à l’origine de la dépendance du Sénégal de l’importation des engrais .
C’est depuis lors, que s’est installée la dépendance du Sénégal, de l’importation des engrais pour satisfaire les besoins solvables de ses agriculteurs.
 C’est cela qui a fait passer l’offre annuel d’engrais .de 12.0OO tonnes que fournissait l’ONCAD, puis la SONAR, à moins de 50.000 tonnes par le privé, durant les années 80 et 90  il ya eu cette évolution ; et l’espoir est permis avec au jour d’hui, la production de pétrole et de gaz qui  va démarrer, avec ses ressources en phosphates, le Sénégal va avoir, pour la première fois de son existence, les possibilités d’accéder à l’autosuffisance en engrais
Ainsi, le Sénégal, malgré ses potentialités actuelles, ne peut atteindre l’autosuffisance en engrais, au profit de ses producteurs ruraux, qu’en rompant clairement avec les politiques économiques libérales, héritées des PAS
Babacar sene journal agropasteur

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