L’APESS représenté par M. Nana Boukary du Burkina Faso et Dr Jallo Buba du Nigéria ont participé au Forum Régional de l’Agroécologie et de l’Agriculture Biologique en Afrique de l’Ouest à Abuja au Nigeria organisé par 3AO WAfrONet avec l’appui de la CEDEAO pour la durabilité des systèmes alimentaires.
Le thème est axé sur »Financer la transformation de Systèmes alimentaires et nutritionnels durables pour la souveraineté alimentaire en Afrique de l’Ouest à travers l’Agroecologie ,l’Agriculture biologique: quels politiques,mécanismes et instruments ? »
M.Nana Boukary de l’APESS intervenait au cours d’un panel en plénière sur les Politiques -Strategies publiques et interventions des partenaires en soutien a l’AE l’AB et a l’AIC pour des systèmes alimentaires durables dÿamiques – instruments et mesures de mise en oeuvre – defis-perspectived -roles attendus des réseaux d’OP et f’OSC
M. NANA en prenant la parole a tout d’abord remercié le ROPPA pour avoir associé APESS à ce forum très important pour les acteurs du monde rural.
Il a fait un constat comme quoi environ 700 millions de personnes ont souffert de la faim dans le monde en 2002 selon la FAO et cette situation s’aggrave avec l’extrémisme violent dans la région sahélienne de l’Afrique.
Il a félicité les Etats et les organisations sous régionales pour les efforts dejà fait en matière de politiques et de stratégies mis en œuvre pour le développement de l’agriculture, le pastoralisme, etc en Afrique de de l’Ouest et l’implication forte des OP dans leur mise en œuvre.
Il a donc encouragé les prenantes à s’intéresser aux approches holistiques et novatrices qui permettent de surmonter ces difficultés liées à la durabilité des systèmes de production agricole : Selon lui on peut donc penser que l Approche agroécologiques et autres approches novatrices contribuent déjà à assurer une agriculture et des systèmes alimentaires durables propres pour améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition ». Ces approches permettent d’impliquer davantage les jeunes et les femmes des exploitations familiales pour améliorer leurs conditions de vie.
D’autres défis cités par Boukary montrent que l’agriculture orientée vers des fins commerciales avec l’accaparement de plus en plus d’espaces (terres et zones de pâture). Cette situation associée aux exploitations minières entraîne aussi des changements d’affectation de terres, mais aussi des sources majeures des conflits entre éleveurs et cultivateurs et entre communautés locales, agriculteurs familiaux et investisseurs privés.
Des questions selon lui où la CEDEAO ; UEMOA, etc qui sont interpellé à réfléchir ensemble avec les OP et leurs Etats membres pour trouver ou initier des systèmes de production agricole qui s’inscrivent dans la durabilité devant permettre de protéger les petits producteurs/exploitants.
Il faudrait que faudrait assurer une cohérence des politiques entre les secteurs et renforcer l’élaboration de politiques et la planification intersectorielles qui prend en compte différents acteurs et dimensions sectoriels.
Il a aussi insisté sur la capitalisation et la gestion des connaissances. Selon M. NANA il faut donc encourager l’enseignement et la diffusion de connaissances scientifiques et empiriques paysannes disponibles sur systèmes agricoles et alimentaires durables et insérer dans les programmes pédagogiques des établissements d’enseignement, à tous les niveaux, des modules sur l’agroécologie et les autres approches innovantes. A ce propos, il a souligné que APESS a initié dans son Document d’orientation stratégique un axe portant sur la construction d’une véritable Maison des connaissances.
Pour la question des financement, M.Boukary estime que c’est à nous d’autofinancer notre Agriculture tout en mettant à contribution, la communication et le prélèvement de certaines taxes voire la ponction de ressources issues des réseaux mobiles de communications et le gap à rechercher chez le bailleur.
La question que les OP ne disposent pas de capacités /compétences pour accéder aux financements, il a fait savoir que des plaidoyers doivent être menés auprès des Etats, institutions régionales et internationales pour rendre les conditions d’accès assez souples/flexibles pour les OP sinon le format/mécanisme de financement ne donne pas assez de chance aux OP/OSC qui postulent aux appels à projets.
A terme lors de ce panel, tous les panelistes sont unanimes que les points de vue des OPR convergent avec ceux de la vision proposée par la CEDEAO mais l’accent doit être mis sur une harmonie de vie entre