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En cette journée mondiale de l’alimentation, nous célébrons le droit à l’alimentation en tant qu’élément fondamental d’une vie meilleure et d’un futur plus heureux. Slow Food réaffirme sa conviction que l’alimentation peut être vecteur de paix, dans un monde où l’accès à la nourriture et aux ressources nécessaires pour la production serait garanti pour tout le monde, notamment les populations des régions touchées par des conflits. Nous exigeons l’arrêt immédiat de toutes les violences qui sévissent actuellement, dans la bande de Gaza, au Soudan, au Liban, en République démocratique du Congo, en Ukraine et au Yémen. Nous nous opposons farouchement à l’utilisation de la nourriture comme arme de guerre et plaidons pour des négociations immédiates visant à proposer des solutions justes et dignes, favorisant la paix et la justice pour tous les peuples. Nous constatons les conséquences de la crise climatique au quotidien : fonte des glaciers, assèchement des cours d’eau, intensification des vagues de chaleur, fortes inondations, ouragans, tempête, des phénomènes de plus en plus fréquents. L’élévation du niveau de la mer menace la survie des communautés de pêche et l’acidification des océans détériore les conditions de la faune et de la flore marine. La perte de biodiversité et la désertification non maîtrisée augmentent à une vitesse alarmante. Trop souvent, les communautés doivent renoncer à utiliser les semences traditionnelles, en raison de l’appropriation scientifique des semences, races et plantes indigènes par les géants de l’industrie agroalimentaire. Au sein du réseau Slow Food, nous constatons que l’adoption de pratiques agroécologiques peut faire une réelle différence. Le réseau compte plusieurs projets qui donnent de l’espoir, des jardins potagers en Afrique au cœur du Brésil, où le peuple des Sateré-Mawé a reçu l’année dernière le prix United Earth Amazonia reconnaissant leur combat pour assurer la souveraineté alimentaire et la survie culturelle et physique dans une région de 8 000 km 2 .Dans cet esprit, Slow Food a signé le Manifeste des peuples autochtones sur le droit à une alimentation adéquate et d’être à l’abri de la faim) qui appelle à une action politique urgente pour mettre fin à la famine en tant qu’arme de guerre, lutter contre l’insécurité alimentaire, combattre les inégalités et transformer les systèmes alimentaires mondiaux. Le manifeste exige une transition rapide vers la souveraineté alimentaire, l’agroécologie et la protection des ressources naturelles partagées. Il souligne également la nécessité d’étendre la participation sociale et la responsabilité dans le processus de prise de décision internationale pour garantir le droit à une alimentation adéquate et à être à l’abri de la faim pour tous. »

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