Une première du genre comme il est décrit dans la feuille de route adoptée à Yaoundé par plus de 800 participants représentant la diversité des acteurs non-étatiques, venus de 40 pays.
Ils étaient présents à Yaoundé et discuté pendant deux jours pour la « Conférence Climate Chance Afrique 2023 », dans une vingtaine d’ateliers et de visioconférence préparatoires avant d’adopter une feuille de route qui se veut précise dans ses propositions d’action publique.
Cette Feuille de Route a déjà reçu le soutien des principaux réseaux de gouvernements locaux africains, d’importantes organisations de la société civile et d’autres spécialisées sur les questions d’habitat. Elle a été officiellement remise à la Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain du Cameroun, Célestine Ketcha Courtès et au Ministre de la Décentralisation et du Développement Local, Georges Elanga Obam.
Elle sera présentée lors de la COP28 à Dubaï et lors du 12ème Forum Urbain Mondial du Caire en 2024, la Conférence Climate Chance Afrique 2023 était inscrite dans la World Urban Campaign portée par UN-Habitat.
Les autorités locales ont un rôle essentiel à jouer, il est essentiel de renforcer leurs moyens d’action.
Il est nécessaire de développer les outils de planification et de gouvernance foncière dans les stratégies d’habitat durable.
La réponse à l’explosion démographique des mégalopoles africaines passe par le renforcement des villes moyennes, l’amélioration des conditions de vie dans les campagnes, afin d’éviter l’exode rural.
Au vu des besoins, il faut intégrer l’habitat informel dans les stratégies globales, travailler à son amélioration progressive, s’appuyer sur les expériences qui s’y développent, éviter les constructions en zones de vulnérabilité.
L’action climatique urbaine doit bénéficier d’une véritable stratégie pour éviter l’explosion des émissions de GES, s’inscrire dans les contributions nationales déterminées des Etats africains.
Les filières de l’eco-construction, les savoir-faire de l’habitat traditionnel, adaptés au défi du changement climatique, doivent être soutenus.
Il faut évidemment renforcer et diversifier les financements à la hauteur de ces enjeux, intégrer les possibilités venant de la finance climat, inscrire les investissements des diasporas dans des stratégies de durabilité, constituent les quelques points importants de la Feuille de Route de Yaoundé qui a déjà reçu le soutien des principaux réseaux de gouvernements locaux africains, d’importantes organisations de la société civile et d’autres spécialisées sur les questions d’habitat.
Babacar sene babaclimat/Journal Agropasteur