« La spécificité des » Mardis du BAME » organisés par l’ISRA BAME trouve toute sa quintessence au fait que c’est un moment différent de celui de l’animation scientifique ; il constitue une journée ouverte aux Sénégalais et sénégalaises pour discuter de l’actualité et des enjeux socioéconomiques ; informe Dr Astou Diao CAMARA , Directrice de ISRA BAME dans sa présentation sur l’ État des lieux pour camper le décor et lancer le débat.lors de l’ouverture de la conférence. Mme la Directrice considère les Mardis du BAME comme » un cadre d’expression oû les principaux acteurs qui s’intéressent à cette problématique y apportent des réponses, notamment les autorités politiques, les éleveurs, les opérateurs commerciaux, les meuniers, les associations de consommateurs, les vétérinaires et la presse. « Aujourd’hui les enjeux socioreligieux sont posés sur la table du fait de l’importance du thème axé sur la Tabaski intitulé » l’autosuffisance en moutons de Tabaski au Senegal : état des lieux, contraintes et solutions des acteurs. »De l’avis de la Directrice de l’ISRA BAME « limportance de la Tabaski est connue et elle constitue une fête majeure pour la communauté musulmane au Sénégal ; »L’importance sociale et religieuse est accordée au Sénégal à la Tabaski à travers l’acte de sacrifice obligatoire pour tout musulman majeur qui en détient les moyens « informe t-elle .Et l’animal sacrifié est le ruminant voire le mouton dont le choix porte sur le bélier qui est très reconnu dans l’économie des ménages sénégalais car participant en grande partie à la satisfaction de leurs besoins en termes de célébrations sociales (baptême, mariage…) et religieuses (en particulier la fête musulmane de la Tabaski); estime Mme la Directrice .Ce rôle éminemment social du mouton en fait une espèce stratégique dont la demande croissante est de moins en moins couverte par la production nationale. D’oû les enjeux de l’autosuffisance en moutons et de la tabaski sont multiples .ils sont d’ordre d’autosuffisance en moutons , d’augmentation de l’offre en moutons et de la qualité des sujets présentés grâce à un accroissement du disponible dont les utilisations sont variées de compétitivité de la filière ovine sénégalaise pour la satisfaction des besoins nationaux, voire d’exportation de l’excédent , de renforcement parallèle de la filière des cuirs et peaux du Sénégal. En ce qui concerne les enjeux de la tabaski au Sénégal , l’enjeu majeur consiste à satisfaire les besoins des populations grâce à un approvisionnement suffisant du marché national en moutons et à des prix raisonnables. A la suite de Mme la Directrice de l’ISRA/BAMEDr Papa Abdoulaye Kane spécialiste de Santé , / ISRA/BAME a axé sa présentation sur « comment la Santé des animaux puisse avoir des impacts sur les ménages pastoraux « Un état des lieux renseigne sur un contexte de la,Tabaski au Sénégal marqué cette année par des problématiques sanitaires qui se posent avec acuité .Actuellement la Fièvre Hémorragique Crimée Congo (FHCC) sévit ,; Et l’on se pose la question si elle ne risque pas de saper le bon déroulement de la tabaski 2023 .?Sur la situation du cheptel ovin au Sénegal Dr Kane relève plusieurs races de moutons qui sont produits à travers trois systèmes de production ( extensif, agropastoral et intensif (perturbain)avec des populations de moutons pas tous aptes pour la tabaski avec des femelles , des agneaux , les abattages pour la consommation des ménages et une partie pour les cérémonies ; d’où l’existence de déficit à combler face à la demande en mouton de tabaski.Il est revenu sur la situation de l’offre et de la demande en moutons de tabaski en convoquant les statistiques estimant à 810.000 moutons pour la demande dont 260.000 pour la région de Dakar .Dr Kane informe que ce qui est produit au niveau national est de l’ordre de 644.000 moutons inférieur à la demande d’où un gap de 35% qu’il faut rechercher à travers les importations qui se font vers le Mali et la Mauritanie .Il est avéré de l’avis de Dr Kane que « l’offre national n’est pas suffisante pour pour satisfaire la demande en moutons dont on a besoin »Babacar sene journal Agropasteur