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Cette année, la Journée mondiale de l’alimentation a pour thème «Le droit  aux aliments au service d’une vie et d’un avenir meilleurs».

Le Directeur Général de la FAO  a  saisi cette occasion pour mettre l’accent  non seulement sur la diversité  des régimes alimentaires mais aussi sur la nécessité de veiller à une alimentation suffisante

Pour lui « Il est grand temps de concrétiser le «droit aux aliments», qui vise à assurer  une alimentation saine, nutritive et abordable »

Pour lui pour résoudre les équations liées à la traduction en actes concrets de ce droit et à la veille à une alimentation suffisante et à une diversité alimentaire,  le facteur « Aliments » dans sa pluralité  est très important à mettre en relief considère  M.  Qu Dongyu, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture qui estime « qu’il faut  mettre l’accent sur cette diversité, ainsi que sur  la disponibilité, l’accessibilité et l’abordabilité des produits alimentaires pour tous.

« À l’heure actuelle, d’un point de vue calorique, l’agriculture produit plus de denrées qu’il n’en faut pour nourrir toute la population mondiale « informe le Directeur Général. Et pourtant selon lui «  environ 730 millions de personnes souffrent de la faim en raison de catastrophes d’origine naturelle ou anthropique, parmi lesquels on  retrouve les conflits, les dérèglements climatiques répétés, les inégalités et  les récessions économiques ».

Dans sa déclaration, le Directeur Général est revenu sur les causes de toutes les formes de malnutrition  liées au fait que  non seulement des  milliards de personnes n’ont pas accès à une alimentation saine  mais aussi liées à  une autre réalité brutale: plus de 2,8 milliards de personnes n’ont  pas les moyens de s’alimenter sainement ».

Autres causes sur lesquelles s’est appesanti le Directeur Général  , restent liées à la non consommation de nutriments et de micronutriments d’un tiers de la population  dont elle a besoin pour se développer et dans certains cas pour pou survivre .

Dès lors le Directeur Général plaide pour l’amélioration de toute urgence de la qualité de vie pour environ  la  moitié des habitants de la planète  et pour une plus grande diversité d’aliments nutritifs et  abordables qui  devrait être présente dans nos champs, dans nos filets de pêche,  sur nos marchés et sur nos tables pour  le bien commun.

Le Directeur Général aborde dans sa déclaration l’évidence de l’enjeu qui ne doit pas être seulement une réponse face aux besoins nutritionnels de la population mais aussi de veiller à ce que les systèmes  agroalimentaires soient efficaces, inclusifs, résilients et durables,  afin qu’ils puissent respecter les cultures alimentaires traditionnelles et une  alimentation saine en s’appuyant sur la science, sans déroger aux préférences personnelles.

Le Directeur Général n’a pas manqué d’aborder dans sa déclaration la Santé et la viabilité à long terme de l’environnement  qu’il considère  comme élément crucial dont la dépendance  des populations pour produire des aliments est avérée et qui a besoin d’une protection de la biodiversité pour prospérer.

Le Directeur Général de la FAO persiste et signe qu’il faut impérativement agir et dès maintenant ; il fonde son raisonnement à partir d’évidences liées au fait que le  droit aux aliments n’apporte pas à lui seul, la solution directe aux  problèmes de faim et de diversité alimentaire, une bonne définition de nos aspirations collectives  et d’un  modèle  de  monde juste et équitable  dans lequel nous voulons vivre.

Des  obligations concrètes de l’avis du Directeur Générale «  que les gouvernements et les principaux partenaires doivent remplir et qui  devraient nous inciter, tous, à faire notre part pour que ce monde advienne ».

Il est revenu dans sa déclaration sur le rôle de la FAO ,  l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) où « nous nous efforçons de faire de ce droit une réalité, malgré toute une série  de défis selon lui .

En outre, informe le Directeur Général , » dans les zones de conflit, l’accès aux aliments est entravé, ce qui  provoque de la malnutrition et de la faim. Dans ces zones et dans d’autres  points névralgiques de la faim, la FAO s’attache à reconstruire les  infrastructures agricoles afin d’assurer la disponibilité et l’accessibilité des  aliments pour assurer la sécurité alimentaire à long terme, en utilisant tous  les outils et canaux possibles. « 

En listant les  interventions d’urgence de la FAO , le Directeur Général cite aussi des  programmes clés à l’instar de l’initiative Main dans la main, «Un pays, un produit prioritaire»,  l’économie bleue et d’autres  programmes de coopération technique dont leur objectif vise  la sécurité alimentaire et la nutrition à moyen et à  long terme dans toute une série de pays.

Selon le Directeur Général » Dans beaucoup de régions, les changements de régime alimentaire et la concentration des marchés provoquée par la mondialisation ont aggravé les problèmes de santé, notamment l’obésité et le diabète. Les programmes  d’alimentation scolaire financés par la FAO sont essentiels dans la lutte  contre ces défis, car ils se fournissent auprès des agriculteurs locaux et offrent aux enfants une alimentation nutritive. Dans beaucoup de pays, toutes régions confondues, la FAO travaille avec les  pêcheurs et les autorités locales afin d’étendre la protection sociale et  l’inclusion économique aux personnes les plus vulnérables en les aidant à  diversifier leur production, à créer d’autres sources de revenus et à se relier  à de nouveaux marchés. »

L’inflation a été évoquée par le Directeur Général  qui  peut, surtout en période d’instabilité économique, rendre les  produits alimentaires inabordables surtout dans certains  pays d’Afrique, par  exemple où  les initiatives de la FAO prévoient des transferts monétaires aux  ménages les plus pauvres, ce qui les aide à payer la nourriture en cas d’hyperinflation.

Idem pour la crise  climatique  qui représente une menace importante pour la sécurité  alimentaire mondiale. L’imprévisibilité des conditions météorologiques et les  catastrophes naturelles peuvent avoir des effets ravageurs sur les cultures et  sur l’élevage. Par exemple, dans certains pays d’Asie, la FAO a mis en place  des techniques d’agriculture intelligente face au climat afin d’aider les  agriculteurs à s’adapter aux changements de conditions climatiques,  garantissant ainsi une production alimentaire régulière. De surcroît, en travaillant en étroite collaboration avec les gouvernements, la  FAO contribue à l’élaboration de cadres juridiques et à la rédaction de  politiques nationales visant à garantir la sécurité alimentaire et la nutrition  pour tous. »

Une action collective s’impose de l’avis du Directeur Général et  lance non pas seulement un appel aux  gouvernements  mais à tous afin de s’engager  dans l’action collective  seul moteur de changement profond

La jeunesse  n’est pas en reste de l’avis du Directeur Général  car un avenir sûr sur le plan  alimentaire fait partie de ses droits. C’est elle qui façonne l’avenir et en décide. Tous les appels du Sommet de l’avenir des Nations Unies sont  déterminés par ses actes. De même que les  agriculteurs qui peuvent faire œuvre utile en pratiquant une agriculture  durable qui enrichit la biodiversité et assure une gestion responsable des  ressources naturelles ; il en est ainsi pour les entreprises, la société civile et les universités qui respectivement  peuvent fournir des aliments nutritifs  et diversifiés à un prix plus abordable, demander des comptes aux gouvernements en collectant des  données, en déterminant les points à améliorer, en appliquant des solutions  scientifiques et techniques et en mesurant les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs.

Le zoom sur d’autres moteurs  de la transformation des systèmes agroalimentaires est mis en relief et concerne la  science et l’innovation,  les technologies de l’information, les  biotechnologies, l’intelligence artificielle et l’agriculture numérique.

En dernier point, le Directeur Général estime que « chacun d’entre nous, en tant que consommateur, peut et  doit jouer son rôle dans la réduction de l’«empreinte alimentaire». Cela  passe par un mode de vie sain, la prise de parole pour peser sur les  décisions, la réduction du gaspillage alimentaire et la promotion de la  diversité alimentaire. »

À l’occasion de cette Journée mondiale de l’alimentation, réitérons notre  engagement à construire des systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus  inclusifs, plus résilients et plus durables qui respectent le droit de chacun à  une alimentation variée et nutritive.Ensemble, nous pouvons retrouver le chemin qui mène à la réalisation du  Programme de développement durable à l’horizon 2030, qui est notre  promesse collective d’agir pour l’humanité, pour la planète et pour la prospérité. Pour ce faire, nous pouvons transformer les systèmes  agroalimentaires mondiaux afin d’opérer les quatre améliorations, qui  concernent la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de  vie, en ne laissant personne de côté a conclu M.  Qu Dongyu, Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture dans sa Déclaration  en prélude de la journée mondiale de l’alimentation le 16 Octobre de chaque année.

Journal Agropasteur

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