Coïncidant avec le 30e anniversaire de la CNULCD, la COP16 sera la plus grande conférence des Nations Unies sur la terre à ce jour, et la première COP dle la CNULCD organisée dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, qui connaît de première main les impacts de la désertification, de la dégradation des terres et de la sécheresse annonce le communiqué de presse du Secrétariat
Aujourd’hui, jusqu’à 40 % des terres de la planète sont dégradées, ce qui affecte la moitié de l’humanité et a des conséquences désastreuses sur notre climat, la biodiversité et les moyens de subsistance des populations. Les sécheresses deviennent plus fréquentes et plus graves, augmentant de 29 % depuis 2000 en raison du changement climatique et d’une gestion non durable des terres. Si les tendances actuelles se poursuivent, il faudra restaurer 1,5 milliard d’hectares de terres d’ici 2030 pour parvenir à un monde sans dégradation des terres.
Dans une année charnière pour les négociations environnementales, avec des conférences majeures consacrées à la biodiversité, au changement climatique et à la désertification, la 16e session de la Conférence des Parties (COP) à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) représente une étape cruciale. Sous le thème « Notre terre. Notre avenir », la Conférence accueillera des représentants de gouvernements, de la société civile et d’éminents experts pour faire progresser les efforts mondiaux de lutte contre la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse tout en promouvant le développement durable.
Ainsi durant douze jours , des dirigeants de haut rang d’une centaine de pays ,plusieurs anciens chefs d’État membres du conseil consultatif de haut niveau de la COP16 (Colombie, Costa Rica, Finlande, Sénégal), des membres de la famille royale d’Arabie saoudite et d’autres pays, le Vice-Secrétaire général des Nations Unies et plus de 30 chefs d’entités des Nations Unies et d’organisations internationales, des personnalités du monde de l’art et du sport, notamment des ambassadeurs de bonne volonté de la CNULCD, des musiciens primés, des cinéastes et des athlètes, des jeunes leaders, dont des héros de la terre de l’UNCCD et des jeunes entrepreneurs ,le Secteur privé, la société civile et les médias et dirigeants autochtones participeront à cet grand événement mondial qui sacre la COP16 .
Elle démarre cette année par le 1er décembre par le Lancement du rapport spécial sur les terres de l’Institut de recherche sur l’impact climatique de Potsdam suivie de la conférence e presse d’ouverture le 2 décembre avec le Secrétaire générale adjointe, Amina J. Mohammed, Ibrahim Thiaw, Secrétaire exécutif de la CNULCD, Présidence entrante de la COP16 et Johan Rockstrom, directeur de l’Institut de recherche sur l’impact climatique de Potsdam (PIK) en plus du lancement de l’ Atlas mondial de la sécheresse .
Il sera procédé après l’ouverture au lancement de l’évaluation des besoins financiers pour la mise en œuvre de la CNULCD, du rapport sur l’économie de la résilience à la sécheresse, du manuel sur les liens urbains-ruraux et les terres et du rapport sur les tendances mondiales en matière d’aridité
La COP16 abordera des thèmes cruciaux, notamment la dégradation des terres, la résilience à la sécheresse et la gestion durable des terres. Les principaux objectifs de cette conférence s’articulent autour de l’accélération de la restauration des terres dégradées d’ici 2030 et au-delà, du renforcement de la résilience face à l’intensification des sécheresses et des tempêtes de sable et de poussière, de la restauration de la santé des sols et l’accroissement de la production alimentaire respectueuse de la nature, la sécurisation des droits fonciers et la promotion de l’équité pour une gestion durable des terres, la veille à ce que la terre continue à fournir des solutions pour le climat et la biodiversité et l’ouverture d’ opportunités économiques, notamment des emplois décents dans le domaine foncier pour les jeunes
Des journées thématiques animeront la COP 16 où l’accent est mis sur le rôle des terres saines dans la lutte contre le changement climatique, la création d’emplois et la réduction de la pauvreté, en mettant l’accent sur les solutions fondées sur la nature et l’engagement du secteur privé pour la Journée de la terre le 4 décembre, la journée des systèmes agroalimentaires le 5 décembre sue la mise en avant des pratiques agricoles durables des cultures résilientes des sols sains et la protection des écosystèmes mais aussi la journée de de la gouvernance le 6 décembre avec l’ Exploration de la gouvernance foncière inclusive et les politiques visant à renforcer la gestion équitable des terres ; c’est aussi la journée du peuple le 7 décembre avec la mise de : l’accent sur l’implication des jeunes, des femmes et de la société civile dans la prise de décisions liées à la terre ; la journée de la science, de la technologie et de l’innovation le 9 décembre qui vise à accélérer les avancées scientifiques pour la santé et la résilience des terres ; la Journée de la résilience le 10 décembre où le Focus est mis sur les politiques et les technologies qui favorisent la résilience au changement climatique et la Journée de la finance le 11 décembre visant présenter des mécanismes financiers innovants soutenant la restauration des terres et la résilience à la sécheresse.
Durant cette COP 16 des événements de haut niveau s’articuleront autour des dialogues ministériels de haut niveau notamment celui sur la résilience à la sécheresse qui de Genève à Riyad et au-delà contribue à ‘amélioration des instruments politiques mondiaux et nationaux pour une approche proactive de la gestion de la sécheresse et souligne le besoin urgent d’approches innovantes pour faire face aux impacts systémiques de la sécheresse ; mais aussi celui sur les finances où il s’agira de débloquer des financements publics et privés pour la restauration des terres et la résilience à la sécheresse et une réponse au besoin crucial d’investissements accrus pour lutter contre la dégradation des terres, la désertification et la sécheresse et celui sur la migration compte tenu des Impacts de la dégradation des terres et de la sécheresse sur la migration forcée, la sécurité et la prospérité et examine comment la gestion durable des terres et la résilience à la sécheresse peuvent répondre aux défis interconnectés de la dégradation des terres, de la migration forcée et des conflits.
La COP 16 fera place au Forum des entreprises pour la terre qui réunira des dirigeants mondiaux pour stimuler l’engagement du secteur privé, favoriser les partenariats public-privé et mettre en évidence le leadership des entreprises en matière d’utilisation durable des terres, de restauration et de résilience.
Le Caucus sur le genre , le Gender Caucus , favorise le dialogue et présente des initiatives visant à faire progresser l’égalité des sexes, en favorisant des solutions collaboratives pour lutter contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse en plus du Forum des jeunes de trois jours qui responsabilise les jeunes dirigeants, favorise l’échange de connaissances et mobilise l’action pour restaurer et protéger les terres pour un avenir durable.
Le Forum inaugural de la COP16 mettra en valeur le rôle des peuples autochtones dans la conservation des terres, en combinant les connaissances ancestrales aux efforts mondiaux de lutte contre la désertification. Un Forum des peuples autochtones sera organisé avant l’annonce le 7 décembre du Champion Sport4Land au Pavillon 1 Stage lancée aux Jeux olympiques de Paris 2024, qui constitue la campagne #Sport4Land de l’UNCCD qui compte mobiliser les athlètes pour défendre la restauration des terres, dévoilant de nouveaux ambassadeurs et suscitant un dialogue mondial sur le rôle du sport dans la restauration.
Babaclimat/Journal Agropasteur