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L’Apess l’ Association pour la Promotion de l’Elevage au Sahel et en Savane, le Réseau des Organisations d’Éleveurs et Pasteurs de l’Afrique, le Réseau des Organisations Paysannes et de Producteurs de l’Afrique de l’Ouest, la Campagne « Mon Lait est Local » portée par l’APESS, le RBM, le ROPPA et OXFAM, organisent une Concertation régionale pour le lancement d’une Plateforme multi acteurs d’appui à la promotion du lait local en Afrique de l’Ouest et au Sahel Cette importante manifestation.est prévue à Thiès , Sénégal du 18-20 Janvier 2022 en mixte (présentiel et virtuel) selon le communiqué de presse reçu à la rédaction.Le lait constitue un des cinq produits stratégiques retenus par la politique agricole régionale, l’ECOWAP, pour promouvoir la sécurité et la souveraineté alimentaires des populations de la Communauté. L’importance et le rôle du lait dans le système agroalimentaire de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel ne sont plus à démontrer :• Au plan économique, la production et la commercialisation du lait local procurent environ 20% des revenus des ménages des éleveurs et des pasteurs. Au cours des dernières années le lait a contribué à la densification du tissu économique de certains terroirs et zones péri urbaines à travers l’implantation de centres de collecte multi services et de mini laiteries qui ont permis la création de nombreux emplois au profit des jeunes et des femmes. On dénombre dans les principaux pays à vocation d’élevage des dizaines de mini laiteries dont une bonne partie vise à exploiter le potentiel de lait local de ces pays ;• Au plan social, le lait constitue un des socles de la cohésion des ménages de nombreuses communautés d’éleveurs et de pasteurs. Le lait appartient à la femme du pasteur, qui le gère pour satisfaire ses besoins et surtout ceux du ménage ; une situation qui renforce sa position au sein de la famille. Cette position lui permet de faire du lait un produit essentiel pour garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle et partant renforcer la résilience du ménage aux chocs. Cependant, crédité d’une offre régionale d’environ 5 milliards de litres (FAO, 2016), le sous-secteur laitier ouest africain et du Sahel est confronté à de nombreuses difficultés et contrariétés liées non seulement à une sous exploitation de son potentiel, mais aussi à la faible productivité de nos vaches laitières de race locale (1,5 à 2,5 litres par vache allaitante par jour). Bien que la région dispose d’un cheptel de ruminants de près de 400 millions de têtes, (environ 30 % de celui de toute l’Afrique), la production domestique ne couvre pas les besoins sans cesse croissants des populations. En effet, la demande régionale en produits laitiers connait une forte croissance sous le triple effet du boom démographique soutenu, de l’urbanisation et de l’amélioration du pouvoir d’achat d’une frange de plus en plus importante de consommateurs ;• Moins de 5 % de lait frais font l’objet de collecte par les unités de transformation (artisanales, mini laiteries, grandes laiteries) implantées dans la région.L’on note également que moins de 5 % de lait frais font l’objet de collecte par les unités de transformation (artisanales, mini laiteries, grandes laiteries) implantées dans la région.Le Nigeria et le Burkina Faso, environ engendrent 4 millions de litres des 129 millions de produits qui sont collectés, soit 3,1% .Ces deux pays qui semblent réaliser les meilleures performances ne collectent pas plus de 8 % de leur production à des fins de transformation. La Mauritanie et le Sénégal, qui pour des volumes de production estimés à 365 millions et 180 millions, ne collectent respectivement que 21 et 14 millions, soit 5,8 et 7,8 %. Une faible capacité de collecte qui est imputable à de nombreux facteurs au rang desquels deux méritent d’être mis en relief. Le premier facteur porte sur l’extrême atomicité de l’offre en lien avec le système de production animale dominant. Ce dernier est largement non sédentaire, même si le cheptel est concentré dans sept pays majoritairement sahéliens : Nigeria, Mali, Niger, Burkina Faso, Mauritanie, Tchad et Sénégal.Le second facteur concerne la faible protection dont fait l’objet le marché régional des produits laitiers. En effet, seul un des neuf principaux produits laitiers importés du marché international (le Yaourt) est rangé dans la 5ème bande tarifaire du TEC CEDEAO, à 35 % de droit de douane. Quatre autres produits, qui représentent plus de 80% des importations, constitués de différentes catégories de lait écrémé sont rangés dans la première catégorie à 5 % de droit de douane. Une faible protection du marché régional, n’incite pas les promoteurs à investir dans les filières laitières locales et encourage les importations dont la valeur monte chaque année à plus d’un milliard de dollars US. Les importations massives de la poudre de lait constituent une des contraintes au développement des chaines de valeur du lait local en Afrique de l’ouest et au Sahel, à l’exploitation du potentiel de la région.Depuis 2016, lors de la validation du document d’orientation stratégique de l’ECOWAP à l’horizon 2025, la Commission de la CEDEAO en partenariat avec les acteurs de la société civile, notamment les OPR, les ONG et le concours financier de la Coopération Suisse et de l’Union Européenne a lancé une initiative dite « offensive Lait ». Dans le fonds, il s’est agi de conduire un processus visant à doter la région d’un cadre stratégique régional pour faciliter la promotion des chaines de valeur du lait local en Afrique de l’Ouest et au Sahel.et aller vers le processus d’opérationnalisation de l’offensive lait local et à la formulation de la stratégie régionale pour la promotion des chaines de valeur du lait local et corrélativement du Plan Prioritaire d’Investissement (PPI). Le processus a permis l’émergence d’une dynamique de concertation multi acteurs qui a besoin d’être structurée, tant au niveau national que régional. C’est dans ce cadre que la concertation est organisée dont l’objectif principal s’attache au lancement d’une Plateforme régionale multi acteurs d’appui à la promotion du lait local en Afrique de l’Ouest et au Sahel. il s’agira à cette occasion d’échanger sur les priorités portées par les plans d’actions ou stratégies des pays pour la promotion du lait local mais aussi sur les expériences de cadres nationaux de concertation multi acteurs et de secteurs campagne « Mon lait est local » et de formaliser la création d’une Plateforme régionale multi acteurs d’appui à la promotion du lait local en Afrique de l’Ouest et au Sahel, inclusive de l’ensemble des parties prenantes au développement du sous-secteur lait local , de doter les acteurs de la Plateforme régionale multi acteurs d’une perspective de travail conjoint à court, moyen et long terme.Tout cela, pour permettre aux acteurs d’ internaliser les enjeux de la promotion des chaines de valeur du lait local en Afrique de l’Ouest et au Sahel et qu’ils soient inspirés/renforcés par les échanges avec leurs pairs tant sur le contenu des priorités des stratégies et PA pays que sur les cadres de concertation dans un dialogue multi acteur inclusif pour la mise en œuvre des priorités pays pour la promotion des chaines de valeur du lait local ; et enfin qu’ils inscrivent la concrétisation de leur engagement dans le cadre d’une Plateforme régionale multi acteurs pour la promotion des chaines de valeur du lait local (offensive lait) et disposent enfin d’un plan d’actions pluriannuelles La concertation se déroulera en mode mixte (présentiel et virtuel) sur trois jours correspondant aux trois grandes séquences des travaux portant sur des sessions consacrées non seulement aux échanges sur les priorités portées par les plans d’actions ou stratégies des pays pour la promotion du lait local mais aussi aux échanges sur les expériences de cadres nationaux de concertation multi acteurs, les résultats des plaidoyers conduits par les OPR et la société civile à travers la campagne « Mon Lait est Local » et à la formalisation de la création de la plateforme régionale multi acteurs d’appui à la promotion des chaines la promotion des chaines de valeur du lait local.Les Participants à la concertation régionale des acteurs proviennent des 15 pays de la CEDEAO, plus la Mauritanie, le Tchad et le Cameroun et sont composés des animateurs du processus d’élaboration et de validation Commune plans d’action ou stratégies pays , de la CEDEAO , du CRSA ; de l’Agence Régionale pour l’Agriculture et l’Alimentation de la CEDEAO le CORAF ;des douanes de la CEDEAO , de l’UEMOA ; des représentations des OPR (APESS, RBM, ROPPA, CORET) ; des représentants des organisations socioprofessionnelles (AFAO, NANTS, FEWACI, AFEEX,) des ONG internationales et autres organisations actives dans le développement de l’élevage (OXFAM, CARE Internationale, SNV, GRET, IR, CIRAD, IRAM, VSF, CFSI, SOS FAIM, IPAR) , des représentants de la « Campagne N’exportons pas nos problèmes » ;des responsables des grands projets régionaux sur l’élevage et des institutions de facilitation du dialogue (HUB RURAL, CSAO). Cette rencontre organisée à Thiès du 18 au 20 Janvier 2022 est placée sous la présidence du Ministère de l’Élevage et des Productions Animales du Sénégal. Babacar Sene

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