La Conférence de Bonn sur le changement climatique 2024 s’est tenue du 3 au 13 juin 2024 au Centre mondial de conférences de Bonn, en Allemagne. Il comprenait des réunions de l’Organe subsidiaire de mise en œuvre, de l’Organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique, 30 événements mandatés et une série d’événements parallèles. Il y avait 8 606 participants inscrits, dont 3 444 délégués de partis, 2 467 observateurs d’organisations non gouvernementales et 225 représentants des médias comme le confirme le Rapport de Synthèse de la Rapport de la Conférence de Bonn sur le changement climatique – juin 2024Beaucoup ont exprimé leur déception face au manque de progrès sur une série de questions et ont exprimé leurs inquiétudes quant au processus, notamment en ce qui concerne les discussions sur le programme de travail sur l’atténuation. Les délégués ont également appelé à des progrès accrus vers le nouvel objectif collectif sur le financement climatique et l’objectif mondial sur l’adaptation.Il y a à peine six mois, les gouvernements ont pris une décision historique lors de la Conférence de Dubaï sur le changement climatique en 2023. Le résultat du premier Bilan mondial (GST) de l’Accord de Paris a appelé les parties à contribuer aux efforts mondiaux visant à abandonner les combustibles fossiles dans les systèmes énergétiques au cours de cette décennie critique. Cette décision encourage également le prochain cycle de contributions déterminées au niveau national (CDN), prévu en février 2025, à inclure des objectifs ambitieux de réduction des émissions à l’échelle de l’économie, alignés sur l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Beaucoup espéraient qu’il s’agirait d’un changement de cap nécessaire pour conjurer les effets les plus dangereux du changement climatique et garantir que la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) soit adaptée à son objectif.La Conférence sur le climat de Bonn 2024 a été la première occasion pour les parties de discuter de la manière de mettre en œuvre ces appels et d’autres éléments de la décision sur la TPS. Cependant, ces discussions n’ont pas laissé les délégués très optimistes quant au fait que la TPS conduirait les parties à un changement de cap indispensable.Après deux semaines de négociations, les parties n’ont pas fait beaucoup de progrès dans la définition des modalités d’un nouveau dialogue sur la mise en œuvre des résultats de la TPS. En fait, ils n’ont pas beaucoup réfléchi aux modalités. Des désaccords tenaces sont apparus sur la portée prévue du dialogue : doit-il se concentrer sur les moyens de mise en œuvre, en particulier le financement, ou réfléchir à la mise en œuvre de tous les éléments de la décision relative à la TPS ?Les discussions sur le programme de travail d’atténuation ont été encore plus controversées. Les parties n’ont pu parvenir à aucun accord, pas même pour inviter des soumissions intersessions ou capturer les discussions tenues à Bonn pour éclairer les discussions lors de la prochaine réunion à Bakou, en Azerbaïdjan, en novembre 2024. De nombreux groupes et parties ont dénoncé la conduite de ces négociations, soulignant que les mesures d’atténuation ne devrait pas être un « sujet tabou » dans le processus.Beaucoup ont également exprimé leur déception face au manque de progrès vers l’objectif mondial d’adaptation, ainsi qu’à l’identification des besoins en matière de recherche et à l’opportunité des contributions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) aux discussions sur la recherche et l’observation systématique.Sur une série de questions, y compris le genre, les parties ont seulement adopté des conclusions procédurales, par lesquelles elles conviennent de poursuivre l’examen de la question lors de la prochaine session, en s’appuyant sur les discussions tenues à Bonn. Les progrès ont été globalement difficiles à cerner et principalement liés au lancement de processus d’examen.Dans la perspective de la prochaine réunion de la Conférence des Parties à Bakou, nombreux sont ceux qui se méfient de l’absence de progrès substantiels sur le nouvel objectif quantifié collectif en matière de financement climatique, qui doit être défini avant 2025. Les positions des parties restent très divergentes sur des questions clés telles que la base des donateurs et des bénéficiaires, et ils n’ont pas encore discuté de manière significative du montant de l’objectif. Un accord sur cet objectif définira la trajectoire de l’action climatique pour les années à venir, ce qui en fera une question cruciale à résoudre.Babacar sene babaclimat Journal Agropasteur