Les niveaux d’endettement sont également élevés de même que les services de la dette. La consolidation budgétaire est une nécessité un peu partout mais également des réformes pour accélérer la productivité, notamment par des marchés des produits et du travail plus concurrentiels, des politiques industrielles visant à corriger les défaillances du marché tout en encourageant la concurrence, et des marchés financiers profonds et solides qui accompagnent l’investissement. Toutes ces questions sont bien prises en compte dans la vision 2050 mais sans occulter le potentiel de croissance endogène par la valorisation des potentialités sous exploitées dans nos pôles territoires. Cette valorisation va nécessiter des incitatifs à l’investissement privé et une réforme monétaire pour préserver notre compétitivité et promouvoir le financement de nos économies à moyen terme tout en assurant la stabilité des prix. Le Sénégal est un partenaire fiable et transparent qui va travailler avec ses partenaires pour réaliser sa vision et servir d’exemple d’un leadership nouveau et affirmé d’une Afrique qui prend son destin en main. La transformation systémique est un changement de paradigme pour mettre le secteur privé, les territoires, et les citoyens, dans une position de leadership de notre développement avec l’appui d’un état central stratège. Un état stratège est un état qui par la bonne cartographie des chaînes de valeur dans les territoires et la valorisation de ses potentialités et avantages comparatifs, est “doomed to choose” ou “condamné à choisir” les secteurs qu’il va appuyer au vu de ses moyens limités. C’est aussi un état qui crée un environnement de liberté économique pour l’éclosion des talents dans l’inclusivité gage d’une démocratie économique véritable favorable à l’innovation. De ce dernier point de vue, l’axe capital humain et inclusion sociale, revêt une importance particulière dans l’agenda national de transformation du Sénégal, le tout dans le jub, jubal, jubanti.La vision d’un Sénégal Souverain, Juste, et Prospère est lancée. Il s’agit bien d’une rupture pour un développement porté par le secteur privé dans les territoires avec l’appui d’un état souverain. Un état souverain car ayant un cadre macroéconomique assaini pour se libérer des contingences internationales tout en étant ouvert au monde. Cartographier les chaînes de valeur dans les territoires pour appuyer les sénégalais dans ce dans quoi ils sont. Dans le cadre d’une doctrine “doomed to choose” ou “condamné à choisir”, accompagner des filières spécifiques suite à un dialogue public privé profond pour une politique industrielle efficace qui valorisera les potentialités de tous nos territoires. Tout ceci en investissant en priorité dans le capital humain et la protection sociale dans une gouvernance guidée par la probité, la vérité, et la transparence. Journal Agropasteur