
À l’approche de la Journée mondiale de la santé 2025, un Point de presse sur l’événement parallèle à la 69 éme Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW69) a été organisé en préparation à la Journée mondiale de la santé 2025.Cet important événement parallèle à la CSW69 marque le 30e anniversaire de la quatrième Conférence mondiale des Nations Unies sur les femmes et l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing en 1995. Il marque également le dixième anniversaire de l’adoption du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de ses objectifs de développement durable. Un important événement parallèle à la CSW69 au cours duquel les intervenants experts notamment Dr Tlaleng Mofokeng rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à la santé , Dr Haileyesus Getahun , directeur général de HeDPAC, Mme Dawn Minott, conseillère sur le genre et la violence sexiste au Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) , Mme Fadekemi Akinfaderin , directrice du plaidoyer mondial de Fòs Feminista , Dr Payal Shah , directrice des affaires juridiques, de la recherche et du plaidoyer chez Physicians for Human Rights, et Biruk Tewodros , responsable du plaidoyer au Centre mondial pour la diplomatie et l’inclusion en santé (CeHDI) ont partagé leurs réflexions analyse et avis pour évaluer les progrès réalisés en matière de droit à l’égalité des sexes et de droit humain à la santé permettant de baliser la bonne voie aux gouvernements pour prendre de bonnes décisions .Si d’aucuns estiment que ces progrès sont à la croisée des chemins d’autres considèrent que les promesses des Objectifs de développement durable des Nations Unies sont loin d’être tenus malgré l’engagement en faveur de l’Agenda 2030, assorti d’une vision et d’un plan de travail communs estime Dr Tlaleng Mofokeng, rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à la santé qui soutient en outre que « Nous ne sommes pas sur la bonne voie pour concrétiser le droit à la santé et l’égalité des sexes. Dr Tlaleng, rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à la santé considère l’égalité des sexes et le droit à la santé comme des droits humains fondamentaux dont leurs violations constituent un signal d’alerte précoce pour le droit à la santé en s’appuyant sur l’équité raciale et les cadres anticoloniaux . La solidarité agissante qu’apportent les droits humains, appelle à l’Union et non à la division estime Dr Tlaleng, qui appelle à la résistance et à la lutte ferme contre les idées aériennes sans fondements selon lesquelles les droits humains sont source de division. Les droits humains sont le fondement même de notre capacité à progresser avec un point commun en tant qu’êtres humains .Le droit humain à la santé fait partie des droits humains qui sont le fondement voire la quintessence de notre capacité à progresser avec un point commun en tant qu’êtres humains ; sa protection exige une analyse constante du pouvoir sa manière de circuler et de se transforme en nous en tant qu’individus, et sa manière de circuler et de se transformer à travers nos propres organisations et d’autres systèmes multilatéraux », a déclaré le Dr Tlaleng, rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à la santé. Il a enfin conclu tout en considérant qu’en réalisant le droit à la santé c’est parvenir à l’égalité des sexes car il est impossible de dissocier le droit à la santé des autres droits humains. Dr Haileyesus Getahun , directeur général de HeDPAC, le Centre mondial pour la diplomatie et l’inclusion en santé appelle à l’union et à la garantie pour chacun du droit à la santé, quels que soient son genre, son orientation sexuelle ou son lieu de naissance du fait que « Nous sommes à la croisée des chemins en matière d’égalité des sexes et de droit humain à la santé. Considère-t-il. Il s’interroge dès lors qu’à l’aune de la croisée des chemins les atteintes au droit à la santé sont plus graves que jamais. C’est pourquoi le Centre mondial pour la diplomatie et l’inclusion en santé (CeHDI) a été créé pour faire entendre la voix des pays du Sud dans les négociations mondiales sur la santé », a déclaré le Dr Haileyesus Getahun , directeur général de HeDPAC, une organisation vouée au renforcement des partenariats Sud-Sud pour le développement de la santé et fondateur du Centre mondial pour la diplomatie et l’inclusion en santé (CeHDI). Le droit à la santé sexuelle et reproductive est la pierre angulaire pour tous », a ajouté le Dr Haileyesus Getahun qui soutient que les partenariats Sud-Sud et la promotion du multilatéralisme commun entre le Nord et le Sud doivent être renforcés pour éviter les pandémies à l’instar de ce qui s’est passé avec la pandémie de COVID-19 où la plupart des négociations mondiales sur la santé se déroulent à Genève pour les grandes décisions. « Il faut arriver à amener les gouvernements à assumer seuls la responsabilité du droit à la santé en leur balisant la voie. Mme Dawn Minott, conseillère sur le genre et la violence sexiste au Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) considère que « L’accès à la santé sexuelle et reproductive autonomise les femmes et les filles, ce qui améliore leur santé, leurs perspectives économiques et leur capacité d’agir. Elle reconnait les efforts entrepris qui ont permis d’une part la diminution de la mortalité maternelle au cours des 30 dernières années l’échelle mondiale mais aussi le dédoublement de l’utilisation de la contraception moderne la réduction des grossesses non désirées chez les adolescents, la reconnaissance de la violence basée sur le genre et l’adoption de lois contre la violence domestique », déclare Dawn Minott de l’UNFPA. Elle a fait référence aux conférence organisées et aux programmes élaborés notamment le Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) de 1994 et le Programme d’action de la Déclaration de Beijing de 1995 qui ont parvenu à placer l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes au cœur du développement en permettant d’établir que le contrôle d’une femme sur sa fertilité est fondamental pour tous ses droits. La vision qui sous-tend également le Programme 2030 et l’appel à la santé et aux droits sexuels et reproductifs universels sont essentiels à la réalisation de l’ODD 5 sur l’égalité des sexes et de l’ODD 3 sur la santé et le bien-être », confirme Mme Minott qui pense également que l’avancée la plus significative concerne l’indicateur 5.6.1 des ODD, qui mesure la capacité des femmes à prendre leurs propres décisions concernant leur santé sexuelle et reproductive avant d’informer « qu’une étude de l’ONU indique qu’il nous faudra 300 ans pour parvenir à l’égalité des sexes au rythme actuel. »Considérant le financement de la santé Mme Dawn Minott de l’UNFPA estime que « Nous devons donc donner la priorité à la santé et aux droits sexuels et reproductifs dans les budgets de santé, explorer des financements innovants et allouer davantage de ressources aux organisations féministes et dirigées par des femmes ».La mortalité maternelle stagne à l’échelle mondiale, mais le plus alarmant est la hausse de la mortalité maternelle dans certaines régions où les inégalités d’accès aux services de santé sexuelle et reproductive persistent également ainsi que les violences sexistes qui restent endémiques ; face à cela les femmes d’Afrique subsaharienne sont 130 fois plus susceptibles de mourir d’une grossesse ou d’un accouchement que les femmes d’Europe ou d’Amérique du Nord. Ces inégalités s’étendent malheureusement aussi aux violences sexistes. La ventilation des données par âge, sexualité, origine ethnique et race révèle des tendances alarmantes », a déclaré Dawn Minott de l’UNFPA.D’où le retard à combler en changeant d’approches en se concentrant véritablement sur les personnes les plus défavorisées », a déclaré Dawn Minott et de considérer Si nous voulons véritablement faire progresser la santé et les droits sexuels et reproductifs, nous devons disposer de systèmes nationaux de données capables de mieux nous informer. Cela signifie également que nous devons investir dans la collecte de données ventilées par âge, origine ethnique, race, handicap, orientation sexuelle, entre autres indicateurs », a déclaré Dawn Minott de l’UNFPA. « Nous devons reconnaître que la justice sexuelle et reproductive est indissociable de la lutte plus large pour la justice sociale. »« Les droits humains fondamentaux sont menacés, en particulier le droit à la santé, ainsi que la santé, les droits et la justice sexuels et reproductifs (SDSR)où les accords ne sont pas dénués de pertinence car reflétant au contraire profondément les réalités vécues par les femmes et la reconnaissance de leur autonomie corporelle, ainsi que du droit des femmes, des filles et des personnes de diverses identités de genre à la santé et à la santé sexuelle et reproductive », a déclaré Fadekemi Akinfaderin , directrice du plaidoyer mondial de Fòs Feminista. « Les mouvements anti-droits et anti-genre tentent de réduire à néant les acquis durement acquis en matière d’égalité des sexes et de droits humains. Il est alarmant de constater que ces mouvements utilisent des cadres apparemment similaires qu’ils cherchent à démanteler pour promouvoir leur propre programme (anti-genre et anti-droits). a ajouté Fadekemi Akinfaderin.Le Dr Payal Shah, directrice des affaires juridiques, de la recherche et du plaidoyer chez Physicians for Human Rights appelle les acteurs internationaux à « agir immédiatement pour répondre aux graves atteintes à l’égalité des sexes et aux soins de santé, notamment le gel des financements et la criminalisation croissante des soins. »Selon elle « Nous devons également démystifier le concept de « violence reproductive » dans les situations de conflit et de crise, en mettant l’accent sur la privation systématique et dévastatrice de l’autonomie reproductive (par exemple, à Gaza et en Éthiopie). »« Le monde n’est pas en bonne voie pour atteindre l’ODD 5, qui promet l’égalité des sexes d’ici 2030, sans laisser personne de côté. Biruk Tewodros, responsable du plaidoyer au Centre mondial pour la diplomatie et l’inclusion en santé (CeHDI) considère « qu’Il est nécessaire que nous fassions comprendre l’urgence d’agir pour protéger l’autonomie corporelle et garantir que les inégalités entre les sexes prennent fin »Babacar Sène Journal Agropasteur