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« À l’occasion de la réunion des ministres de l’Agriculture des pays du G7, à Syracuse (Sicile, Italie) du 26 au 28 septembre sous la présidence italienne, en même temps que la 15e édition de Terra Madre Salone del Gusto à Turin, l’événement phare de Slow Food, Slow Food appelle les gouvernements à placer l’alimentation au cœur des débats politiques, avançant le fait qu’elle est à la base des droits fondamentaux et qu’elle constitue un élément clé pour atteindre la durabilité et les Objectifs de développement durable fixés par les Nations Unies », déclarent Edward Mukiibi, Président de Slow Food et Barbara Nappini, Présidente de Slow Food Italie. Au même moment (du 26 au 30 septembre), le mouvement international réunira à Terra Madre Salone del Gusto plus de 3 000 représentants originaires de 120 pays qui défendront une production alimentaire bonne, propre et juste et une économie respectueuse la santé de la nature et des êtres humains.« Le monde traverse un nombre de crises sans précédent. Il est désormais prouvé que notre modèle de développement actuel, qui encourage la conquête des marchés mondiaux ainsi qu’une économie basée sur la croissance infinie, la surproductivité, la surconsommation et le gaspillage, détruit les ressources naturelles et la biodiversité, sans pour autant augmenter le bien-être des citoyens. Slow Food a identifié des domaines clés qui requièrent une action immédiate, avec pour point commun un élément de solution pour l’avenir : refaçonner notre relation avec la nature et adopter des pratiques agroécologiques », ajoutent Edward Mukiibi et Barbara Nappini. À l’occasion de la réunion des ministres de l’Agriculture des pays du G7, à Syracuse (Sicile, Italie) du 26 au 28 septembre sous la présidence italienne, en même temps que la 15e édition de Terra Madre Salone del Gusto à Turin, le document « 10 POINTS POUR UNE ALIMENTATION BONNE, PROPRE ET JUSTE POUR TOUS » sera également distribué aux ministres de l’Agriculture et à leurs secrétaires.Slow Food appelle les gouvernements à :Soutenir les exploitations agricoles qui pratiquent l’agroécologie et qui s’emploient à préserver et régénérer le sol et la biodiversité.Soutenir les agriculteurs qui respectent leurs animaux, protégeant les territoires isolés.Rendre obligatoire l’éducation alimentaire dans les établissements de tous les niveaux scolaires, et encourager le développement d’une offre de restauration collective basée sur des produits frais, locaux et de qualité, visant à réduire le gaspillage alimentaire.Adopter des politiques contraignantes capables de modifier les dynamiques de la chaîne alimentaire, en garantissant des informations transparentes et complètes aux consommateurs, en définissant des critères minimaux de durabilité pour les achats publics de nourriture, et en soutenant le développement des circuits courts et des marchés de producteurs.Adopter toutes les politiques nécessaires pour garantir un prix juste aux agriculteurs qui travaillent en respectant le sol et la santé des consommateurs.Réglementer tous les OGM, en réalisant une réelle analyse des risques et en garantissant transparence et traçabilité à toutes les étapes de la filière alimentaire.Mettre en place des politiques d’accueil et d’intégration véritable des personnes migrantes.Soutenir des politiques économiques et commerciales qui garantissent la souveraineté alimentaire de tous les peuples et qui évitent de reproduire les dynamiques néfastes du système alimentaire occidental.Soutenir la pêche côtière indépendante, en permettant notamment le renouvellement des générations.Prendre des mesures obligatoires pour réduire l’utilisation d’emballages plastiques dans le système alimentaire.L’agro-écologie qui est une discipline transversale, s’applique à toutes les dimensions écologiques, socioculturelles, technologiques, économiques et politiques des systèmes alimentaires, de la production à la consommation. C’est véritablement la réponse de SlowFoodIl s’agit d’une alternative viable aux méthodes industrielles. Elle a été identifiée par une série de rapports internationaux de référence comme un élément clé de la transformation des systèmes alimentaires. L’objectif de la transition agro-écologique est de concevoir des systèmes alimentaires plus durables qui donnent du pouvoir aux agriculteurs, garantissent la souveraineté et la sécurité alimentaires, et assurent à tous une alimentation saine, pour aujourd’hui comme pour demain.« De notre côté, nous nous engageons à mettre en œuvre des solutions agroécologiques pour prouver qu’une autre approche de l’agriculture est possible », rajoutent Edward Mukiibi et Barbara Nappini.« Aujourd’hui, nous lançons les Slow Food Farms (Fermes Slow Food), qui sont appelées à devenir le plus grand réseau mondial de fermes dédiées à la production d’aliments bons, propres et justes, respectant les principes de l’agroécologie. En s’alignant sur la philosophie de Slow Food, selon laquelle tout le monde devrait avoir accès à une alimentation nourrissante soutenant les communautés, respectant la Terre et renforçant l’économie locale, ces Fermes représentent l’avenir de l’agriculture durable. En intégrant ces fermes à des systèmes alimentaires locaux et résilients, le réseau des Fermes Slow Food n’améliore pas seulement les conditions de vie des agriculteurs, mais leur assure aussi une rémunération équitable et une stabilité économique à long terme, explique Edward Mukiibi. Slow Food fait entendre la voix de ces agriculteurs, en les mettant en relation avec une communauté mondiale de militants, cuisiniers, consommateurs, artisans alimentaires, pêcheurs et agriculteurs, qui a toujours soutenu le mouvement », conclut-il.« Nous sommes convaincus que tout le monde a droit à une vie de paix et de prospérité. C’est la raison pour laquelle, depuis près de 40 ans, nous mettons en place des projets visant à défendre l’accès à une alimentation bonne, propre et juste pour tous. Nous devons abandonner la logique capitaliste basée sur le profit en faveur d’un modèle qui protège la biodiversité, la fertilité des sols et les ressources naturelles. L’éducation alimentaire joue un rôle central dans ce changement, elle devrait donc être rendue obligatoire pour tous les niveaux scolaires. Nous demandons également aux gouvernements de respecter la souveraineté alimentaire de leurs peuples », rajoute Barbara Nappini.Les Fermes Slow Food seront mises à l’honneur lors de Terra Madre Salone del Gusto, l’événement international majeur du mouvement, qui se déroulera à Turin (Italie) du 26 au 30 septembre. Un espace sera dédié au projet et présentera ses cinq principaux domaines d’application. « Terra Madre présentera les principaux projets de Slow Food qui mettent en pratique les principes de l’agroécologie », finit par conclure Edward MukiibiBabacar sene Journal Agropasteur.

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