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Lors de la   COP28 à Dubaï  la création d’un Fonds pour le financement des dégâts causés par le changement climatique a été largement saluée ; tous :les pays  sont sous la mine du changement climatique dont les effets font subir des pertes et des dommages climatiques .

En outre pour faire face  beaucoup de pays ont fait valoir  la nécessité d’un financement spécial  qui reste une problématique réelle pour les plus vulnérables  à cause de leur endettement  parce qu’ils doivent financer la reconstruction et la réhabilitation sans financement, ailleurs un  rapport récent des Nations unies estime que les pays en développement auront besoin de 387 milliards de dollars par an pour s’adapter aux changements climatiques.

L’on sait que les programmes de protection sociale, historiquement  sont axés sur la réduction de la pauvreté et les services de base, et peuvent rester  des outils essentiels pour renforcer la résilience climatique.

Des mesures proactives et anticipatives en matière de protection sociale peuvent offrir une résilience rentable contre les chocs climatiques, réduire la pauvreté, améliorer l’accès aux services et prévenir les migrations de détresse.

 Il ne s’agira pas de lutter contre les pertes et les dommages liés au changement climatique en renforçant la réponse anticipative aux risques dans le cadre des programmes de protection sociale

Le changement climatique présente des risques graves et urgents, en particulier pour les communautés vulnérables.

Cependant, malgré le potentiel de ces programmes, les pays vulnérables sont confrontés à des difficultés pour fournir une protection sociale anticipative et adaptée aux risques.

Ces défis comprennent aussi bien le ciblage inefficace des bénéficiaires en raison de données limitées et de systèmes d’information médiocres que la couverture de protection sociale incohérente causée par des ressources limitées et des lacunes politiques, entraînant parfois une duplication des programmes et des systèmes d’alerte précoce (SAP) sous-développés qui manquent d’une couverture complète des aléas climatiques, en particulier dans les pays les moins avancés (PMA) les mécanismes de prise de décision et de prestation inefficaces, et la difficulté de coordination entre les différentes parties prenantes et secteurs en période de crise.

Le Chercheur  principal de l’équipe gouvernance et finance climatique de l’IIED , Mr Ritu Bharadwaj vient de   développer des outils et des approches pour les programmes de protection sociale existants afin d’aider les communautés à mieux absorber les effets des risques climatiques, à s’adapter aux impacts climatiques et à transformer leurs capacités pour faire face aux stress climatiques croissants.

L’IIED travaille avec les PMA, les petits États insulaires en développement (PEID)et les représentants des communautés vulnérables pour développer une vision d’action pratique pour faire face aux pertes et dommages causés par le changement climatique.

L’IIED développe des outils et des stratégies qui peuvent fournir une approche structurée et fondée sur des données probantes pour fournir des programmes de protection sociale aux communautés vulnérables de manière opportune et ciblée.

Ce travail permettra : d’éclairer la prise de décision en donnant aux décideurs politiques des PMA et des petits États insulaires en développement (PEID) les moyens de prendre des décisions plus éclairées en identifiant les lacunes, les points forts et les domaines à améliorer dans les programmes de protection sociale  de fournir  des conseils aux agences de financement sur l’allocation ciblée et efficace des ressources afin de maximiser l’impact et de renforcer la résilience des communautés vulnérables, et de faciliter l’amélioration continue en fournissant aux agences de développement et aux praticiens un cadre d’évaluation fondé sur des preuves, en favorisant le partage des connaissances et le renforcement des capacités pour une meilleure conception et exécution des programmes.

C’est dans cadre que l’IIED a développé l’Indice Anticipatif de Protection Sociale pour la Résilience (ASPIRE),  un outil de diagnostic conçu pour évaluer l’état de préparation des programmes de protection sociale existants d’un pays à assurer la résilience climatique.

Travaillant à deux niveaux, l’outil évalue les politiques et systèmes globaux de protection sociale d’un pays, guidés par trente-six (36) indicateurs qui couvrent les objectifs politiques, l’innovation, les définitions des risques, les spécifications des objectifs, le processus de planification et de budgétisation et les types d’assistance.

Au deuxième niveau, ASPIRE examine les programmes spécifiques en cours de mise en œuvre, évaluant leurs caractéristiques et fonctions de conception à l’aide d’un ensemble combiné de  trente-trois (33 ) indicateurs.

Ces indicateurs couvrent des aspects tels que les transferts monétaires, les travaux publics, l’aide alimentaire et leur efficacité dans l’obtention de résultats en matière de résilience tels que la prévention, la protection et la promotion.

Les critères ASP IRE pour l’évaluation dans les domaines politiques et programmatiques

Un graphique circulaire et segmenté avec trois anneaux.

 L’anneau extérieur est marqué « politique » et « systèmes », le deuxième anneau est intitulé « conception du programme » et le troisième est « fonction du programme ». 

L’applicabilité et l’efficacité de l’outil ASPIRE ont été rigoureusement testées à travers une analyse de huit pays : Malawi , Ghana , Sénégal , Bangladesh , Pakistan , Ouganda , Éthiopie et Inde .

 Ces pays ont été sélectionnés pour représenter un large éventail de contextes de risque climatique.

Dans chaque pays, trois programmes de protection sociale ont été choisis pour l’évaluation – représentant différents mécanismes de mise en œuvre, tels que les travaux publics, l’aide alimentaire et en nature et les transferts monétaires.

L’analyse offre des informations précieuses sur la conception et l’efficacité opérationnelle de ces programmes dans différents contextes de risque climatique. Il met en évidence la manière dont chaque programme se comporte en matière de planification anticipée, d’allocation des ressources, de ciblage et de réponse aux crises.

L’analyse souligne l’importance d’une protection sociale proactive dans les contextes vulnérables comme les PMA et les PEID.

 Ils plaident en faveur de mesures anticipatives telles que des cadres politiques complets, des SAP et un ciblage efficace pour atténuer les risques liés au climat.

La flexibilité et la coordination entre les différents acteurs sont essentielles pendant et après les catastrophes.

 Sur le plan financier, l’analyse montre la nécessité d’un financement durable, d’un décaissement rapide des fonds pendant les crises et d’une résilience financière à long terme après une catastrophe.

Babacar sene journal Agropasteur/babaclimat/IIED

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