
La Convention pour la coopération en matière de protection, de gestion et de développement de l’environnement marin et côtier de la côte atlantique de la région de l’Afrique occidentale, centrale et australe (Convention d’Abidjan) est un cadre institutionnel, juridique, politique et technique des Nations Unies dans le cadre des activités liées à la Coopération dans la Protection, la Gestion et la Mise en valeur de l’environnement marin et côtier de la Côte Atlantique de la région Afrique de l’Ouest, du Centre et du Sud.
La Convention d’Abidjan est née de la nécessité d’adopter une approche régionale pour la prévention, la réduction et la lutte contre la pollution du milieu marin, des eaux côtières et des eaux fluviales connexes relevant de la juridiction des États de l’Afrique de l’Occidentale, Central et australe.
Les pays ont signé la Convention et son protocole portant sur la coopération dans la lutte contre la pollution en cas de situation d’urgence le 23 mars 1981, à Abidjan (Côte d’Ivoire),
À cette occasion, les États parties ont également adopté un plan d’action pour la protection et la mise en valeur du milieu marin et des zones côtières de la région.
La Convention d’Abidjan, traité intergouvernemental, est un accord-cadre juridique entré en vigueur le 5 mai 1984. La zone géographique de la Convention d’Abidjan couvre 22 pays, de la Mauritanie à l’Afrique du Sud, y compris le Cap-Vert et Sao Tomé-et-Principe, soit environ 14 000 km de littoral. Elle abrite trois grands écosystèmes marins : le courant des Canaries, le courant du Golf de Guinée et le courant de Benguela.
À ce jour, 20 pays sont Parties à la Convention, la Guinée Equatoriale et Sao Tomé- et-Principe n’ayant pas encore ratifié la Convention.
Ainsi, lors de la réunion des Plénipotentiaires qui s’est tenue à Abidjan en juillet 2019, les États parties ont adopté quatre protocoles additionnels visant à répondre aux nouveaux enjeux de développement durable des océans, et visant à prévenir, atténuer et lutter contre les menaces pesant sur les écosystèmes marins (Protocole de Bassam, Protocole de Malabo du Protocole de Pointe-Noire et le Protocole de Calabar
La 13ème Conférence des Parties (COP) de la Convention d’Abidjan) qui s’est tenue du 13 au 15 décembre 2021 a mandaté le Secrétariat à travers la décision CP 13/5 de développer un Protocole additionnel sur les Aires Marines Protégées (AMP).
Il était initialement prévu d’organiser des consultations des parties prenantes nationales dans chaque Partie Contractante.
Le projet de Protocole additionnel sur les AMP a donc été envoyé aux Parties Contractantes en Novembre 2024 à l’effet d’organiser des consultations internes et retourner les avis et observations au Secrétariat de la Convention d’Abidjan pour la consolidation.
Pour accélérer la consolidation des avis et observations issus des consultations internes, une consultation régionale des Parties sur le projet de Protocole Additionnel relative à la gestion des AMP est organisée afin de finaliser la version à soumettre à l’examen et adoption par la COP14 qui se tiendra à Nouakchott du 21 au 23 Mai 2025.
La COP 14 dont l’organisation et la tenue sont confiées à l’UICN PACO, à travers le WACA BAR se fixe comme objectif de recueillir les contributions et observations des délégués nationaux sur le projet de protocole relatif à la gestion des AMP et des Parties Contractantes à la Convention de façon spécifique.
Il est attendu de la Consultation régionale des Parties Contractantes à la Convention d’Abidjan sur le projet de protocole relatif aux aires marines protégées :
La consultation régionale sur le projet de protocole additionnel AMP se tiendra à Nouakchott du 18 et 19 mai 2025 au Centre International de Conférences dont l’agenda s’articulera au-delà de l’aspect protocolaire autour de l’aperçu du projet de protocole additionnel : Enjeux Objectifs, Structuration, du passage en revue clause par clause et discussions, de la Synthèse des travaux, de la Validation du projet de Protocole Additionnel, sur l’ Adoption du rapport de la réunion et la Revue du projet de décision pour l’adoption par la COP14.
Babacar Sene babaclimat/Journal Agropasteur