
Il s’agira d’accélérer les progrès pour restaurer 1,5 milliard d’hectares de terres dégradées dans le monde et redynamiser une économie de la restauration des terres évaluée à plusieurs milliers de milliards de dollars; de telles actions seront au cœur de la Journée de la lutte contre la désertification et la sécheresse 2025, célébrée le 17 juin en parfaite harmonie avec le thème “Restaurez les terres, libérez les opportunités” qui met en avant les nombreux avantages liés à la restauration des terres. Lors d’une déclaration l’on notait les solutions proposées par M. Ibrahim Thiaw, Secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) pour aller a l’assaut de la dégradation des terres et la sécheresse qui perturbent gravement notre économie, notre stabilité, notre production alimentaire, nos ressources en eau et notre qualité de vie. La dégradation des terres et la sécheresse aggravent aussi les effets du changement climatique, la perte de biodiversité, la pauvreté, les migrations forcées et les conflits liés à l’accès aux terres fertiles et à l’eau. De l’avis du Secrétaire Exécutif » Restaurer les terres est une opportunité de renverser ces tendances alarmantes. Une terre restaurée est une terre d’opportunités infinies. Il est temps de les saisir. ” soutient-il. Des terres saines sont essentielles à des économies prospères, plus de la moitié du PIB mondial dépendant directement de la nature. Pourtant, nous épuisons ce capital naturel à un rythme alarmant : chaque année, environ 1 million de km² de terres fertiles et productives, soit l’équivalent de la superficie de l’Égypte, se dégradent. Alors que la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes 2021-2030 est à mi-parcours, nous devons accélérer les efforts pour inverser la tendance à la dégradation des terres et passer à une restauration à grande échelle. Si les tendances actuelles se poursuivent, nous devrons restaurer 1,5 milliard d’hectares de terres d’ici 2030 pour parvenir à un monde neutre en matière de dégradation des terres. À ce jour, un milliard d’hectares de terres dégradées ont été engagés pour la restauration dans le cadre d’engagements volontaires, tels que l’Initiative mondiale pour la restauration des terres du G20, portée par la CNULCD. Redonner vie aux terres dégradées apporte de nombreux bénéfices aux populations et à la nature. Chaque dollar investi dans la restauration des terres dégradées génère entre 7 et 30 dollars de retombées économiques. Pourtant, malgré une rentabilité avérée, la restauration des terres ne se fait ni à l’échelle ni à la vitesse requise pour répondre à l’urgence actuelle. D’après la dernière évaluation des besoins financiers réalisée par le Mécanisme mondial de la CNULCD, le monde devra investir 1 milliard de dollars par jour entre 2025 et 2030 pour lutter contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse. Actuellement, les investissements en faveur de la restauration des terres et de la résilience face à la sécheresse s’élèvent à 66 milliards de dollars par an, avec une contribution du secteur privé limitée à seulement 6 %. “Nous devons relever notre ambition et accroître les investissements, tant au niveau des gouvernements que des entreprises. Les bénéfices de la restauration dépassent largement les coûts, mais des investissements initiaux de plusieurs milliards sont nécessaires. Nous devons débloquer de nouvelles sources de financement, créer des emplois décents liés aux terres et accélérer l’innovation, tout en tirant parti des savoirs traditionnels”, a conclu Ibrahim Thiaw, Secrétaire exécutif de la CNULCD. À propos de la Journée de la lutte contre la désertification et la sécheresse elle est officiellement proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1994 (A/RES/49/115), Elle est célébrée chaque année le 17 juin; une occasion unique de mettre en avant des solutions concrètes pour lutter contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse. Chaque année, un pays est désigné pour accueillir les célébrations mondiales. En plus de l’événement principal organisé à l’échelle mondiale, des pays et des communautés du monde entier organisent diverses activités pour marquer cette journée. Les célébrations mondiales précédentes de la Journée de la lutte contre la désertification et la sécheresse ont eu lieu en Allemagne (2024), aux États-Unis (2023), en Espagne (2022), au Costa Rica (2021), en République de Corée (2020), en Türkiye (2019), en Équateur (2018) et au Burkina Faso (2017). La Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) dont l’objectif est de garantir à tous, l’accès équitable à la nourriture, à l’eau, à un habitat et à des opportunités économiques, dans un esprit d’inclusion et de justice sociale, est la voix et la vision mondiale pour la gestion des terres. Elle rassemble gouvernements, scientifiques, décideurs, secteur privé et communautés autour d’une vision commune et d’une action globale pour restaurer et gérer durablement les terres de la planète, au bénéfice de l’humanité et de l’environnement. Bien plus qu’un traité international signé par 197 parties, la CNULCD représente un engagement multilatéral pour atténuer les effets de la dégradation des terres aujourd’hui et promouvoir une gestion durable des terres demain. Babacar Sène journal agropasteur/www.agropasteur.com (communiqué de presse CNUCLD)