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Le gouvernement de Mongolie et la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) ont signé un accord ouvrant la voie à la 17e session de la Conférence des Parties à la Convention (COP17) à Oulan-Bator en 2026.La COP17 réunira les 197 Parties à la CNULCD au sein d’un forum mondial crucial pour accélérer la lutte contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse. Étant l’un des pays les plus touchés par la désertification, avec près de 77 % de ses terres dégradées, la Mongolie profitera de la COP17 pour promouvoir des solutions en matière de restauration des terres, de gestion durable des terres et de renforcement de la résilience à travers le monde. Lors de la cérémonie de signature à Bonn, Son Excellence Odontuya Saldan, ministre mongole de l’Environnement et du Changement climatique, a déclaré : « La Mongolie s’engage à lutter contre la désertification et à restaurer les terres dégradées. Grâce à des initiatives comme la campagne « Un milliard d’arbres », nous prenons des mesures décisives pour protéger notre environnement et assurer un avenir durable aux générations futures. »Le Secrétaire exécutif de la CNULCD, Ibrahim Thiaw, a déclaré : « On ne saurait trop insister sur l’urgence de s’attaquer à la désertification et à la sécheresse. La COP17 en Mongolie s’appuiera sur l’élan de la COP16 à Riyad pour renforcer les engagements mondiaux, consolider les mécanismes financiers et favoriser les partenariats intersectoriels. »Selon les données de la CNULCD, jusqu’à 40 % des terres de la planète sont dégradées, affectant près de la moitié de l’humanité et menaçant la stabilité climatique, la biodiversité et les moyens de subsistance. La lutte contre la dégradation des terres est essentielle pour la sécurité alimentaire, la disponibilité de l’eau et la résilience au changement climatique. La COP17, prévue pour 2026 pendant l’Année internationale des pâturages et des éleveurs (AIPR) — déclarée par l’Assemblée générale des Nations Unies et soutenue par la Mongolie — s’appuiera sur les efforts visant à promouvoir la gestion durable, la restauration et la conservation des pâturages. Ces vastes écosystèmes de pâturage sont vitaux pour l’économie, la sécurité alimentaire, la biodiversité et la résilience climatique. Pourtant, plus de 50 % d’entre eux sont confrontés à une dégradation alarmante. Les pâturages soutiennent non seulement les petits éleveurs, les agriculteurs et les communautés autochtones, mais jouent également un rôle crucial dans la stabilisation des sols, la régulation des cycles de l’eau, la valorisation de la biodiversité et le stockage du carbone. Le renforcement de leur gestion est essentiel pour l’économie des quelque 500 millions d’éleveurs pastoraux, ce qui fait de la COP17 un moment clé pour les peuples autochtones et les communautés locales. Avec 60 % des terres d’Asie centrale et de Mongolie utilisées comme pâturages, abritant près d’un tiers de la population de la région, la gestion durable des terres est une priorité nationale. Malgré leur valeur, elles ont historiquement bénéficié de moins d’attention et de financement que les forêts et les zones humides. La COP17 et l’AIPR offriront une plateforme essentielle pour promouvoir la gestion durable des terres et renforcer les engagements mondiaux en faveur de la restauration des pâturages. La conférence de deux semaines comprendra un débat de haut niveau, des dialogues thématiques et des forums, dont le Caucus sur le genre et le tout premier Caucus des peuples autochtones. De plus, le Forum des jeunes et le Forum Business4Land mobiliseront les jeunes et le secteur privé autour de solutions de gestion durable des terres. La COP17 en Mongolie servira de plateforme mondiale pour relever les défis climatiques, en mettant l’accent sur la désertification, la sécheresse et la transition vers les énergies renouvelables. Le renforcement de la coopération internationale sera essentiel pour stimuler les investissements climatiques, créer des emplois verts et favoriser le développement durable. La Mongolie est confrontée à de graves menaces environnementales, notamment la dégradation des sols, les tempêtes de sable et de poussière et la désertification. La protection de l’environnement et la croissance verte sont donc des priorités nationales. Conformément à ses objectifs de neutralité en matière de dégradation des terres (NDT), la Mongolie vise à réduire la déforestation et la dégradation des forêts afin de maintenir la couverture forestière à 9 % de la superficie totale d’ici 2030, à promouvoir une gestion durable des prairies pour stopper toute dégradation supplémentaire, à augmenter les rendements agricoles et à garantir l’absence de perte nette de zones humides d’ici 2030.S’appuyant sur les progrès réalisés lors de la COP16 de la CNULCD qui s’est tenue à Riyad, en Arabie saoudite, en décembre 2024, les nations s’efforceront de finaliser un régime mondial complet de lutte contre la sécheresse afin d’améliorer la préparation et la résilience face aux risques croissants de sécheresse. Pour cette année 2026 la COP coïncide avec l’Année internationale des parcours et des éleveurs pastoraux .À l’initiative de la Mongolie, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé 2026 « Année internationale des parcours et des éleveurs pastoraux » (AIRP 2026) afin d’améliorer la gestion des parcours et les conditions de vie des éleveurs pastoraux. Par cette déclaration, les États membres de l’ONU sont appelés à investir dans la gestion durable des parcours, à restaurer les terres dégradées, à améliorer l’accès des éleveurs pastoraux au marché, à renforcer les services de vulgarisation de l’élevage et à combler les lacunes en matière de connaissances sur les parcours et le pastoralisme. La Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) est un accord international sur la bonne gestion des terres. Elle aide les populations, les communautés et les pays à créer des richesses, à développer leurs économies et à garantir une alimentation suffisante, de l’eau potable et de l’énergie en garantissant aux utilisateurs des terres un environnement propice à une gestion durable des terres. Grâce à des partenariats, les 197 parties à la Convention ont mis en place des systèmes robustes pour gérer la sécheresse rapidement et efficacement. Une bonne gestion des terres, fondée sur des politiques et des données scientifiques solides, contribue à intégrer et à accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable, à renforcer la résilience au changement climatique et à prévenir la perte de biodiversité. Babacar Sène journal Agropasteur

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