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La Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) est la vision mondiale et la voix de la terre, où  les gouvernements, les scientifiques, les décideurs politiques, le secteur privé et les communautés sont unis  autour d’une vision commune et d’une action mondiale pour restaurer et gérer les terres du monde pour la durabilité de l’humanité et de la planète.

 Bien plus qu’un traité international signé par 197 parties, la CNULD est un engagement multilatéral visant à atténuer les impacts actuels de la dégradation des terres et à faire progresser la gestion des terres de demain afin de fournir de la nourriture, de l’eau, un abri et des opportunités économiques à tous de manière équitable et inclusive.

Un bref aperçu de la sécheresse mondiale  dans le monde appelle à la nécessité d’agir à travers des actions immédiates  de s’attaquer à ce problème urgent pour lutter contre les effets négatifs de la sécheresse dans la planète

La Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CLD, ou CNULCD) est la dernière des trois conventions de Rio à avoir été adoptée.

Elle a été adoptée à Paris, deux ans après le Sommet de Rio, le 17 juin 1994, et est entrée en vigueur le 25 décembre 1996, avec la ratification de 197 pays.

Elle traite de la désertification définie comme « la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines » et des moyens de lutte adaptée : « mise en valeur intégrée des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches, en vue d’un développement durable et qui visent à : prévenir et/ou réduire la dégradation des terres, remettre en état les terres partiellement dégradées, et restaurer les terres désertifiées ».

L’objectif de cette Convention est .de lutter contre la désertification et d’atténuer les effets de la sécheresse dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique, grâce à des mesures efficaces à tous les niveaux, appuyées par des arrangements internationaux de coopération et de partenariat, en vue de contribuer à l’instauration d’un développement durable dans les zones touchées.

Pour atteindre cet objectif,  quatre principes sont préconisés, à savoir l’assurance pour les parties prenantes  que les décisions concernant la conception et l’exécution des programmes de lutte contre la désertification et/ou d’atténuation des effets de la sécheresse soient prises avec la participation des populations et des collectivités locales, et qu’un environnement porteur soit créé aux échelons supérieurs pour faciliter l’action aux niveaux national et local ; mais aussi , l’amélioration de la  coopération et de la coordination aux niveaux sous-région al, régional et international, par les Parties devraient, dans un esprit de solidarité et de partenariat internationaux, en plus d’une meilleure concentration des ressources financières, humaines, organisationnelles et techniques là où elles sont nécessaires ; c’est aussi une meilleure compréhension dans les zones touchées de  la nature et de la valeur de la terre et des rares ressources en eau, pour la promotion d’une utilisation durable par les Parties devraient, dans un esprit de partenariat tout en instituant  une coopération entre les pouvoirs publics à tous les niveaux, les collectivités, les organisations non gouvernementales et les exploitants des terres ; et enfin la prise pleinement en considération de  la situation et des besoins particuliers des pays en développement touchés notamment les moins avancés d’entre eux.

La Conférence des parties (CP ou COP) s’est réunie annuellement entre 1997 et 2001, puis sur une base bisannuelle par la suite  jusqu’en 2023

L’Afrique notre continent en a organisé environ quatre COP COP. Ainsi sur les 15 COP l’Afrique a organisé 4 COP notamment  COP 2 en  1998 à Dakar au Sénégal, la COP               7 en 2005à Nairobi  au Kenya, la COP 11en  2013 à Windhoek en Namibie et la COP 15 COP15 en 2022 à Abidjan  en Côte d’Ivoire.

Les autres COP se sont organisés pour la COP 1 à Rome en Italie en 1997, la COP 3 en 1999 à Recife au Brésil, la COP 4 en 2000 à Bonn en Allemagne , la COP 5 e, 2001 à  Genève  en Suisse, la COP 6en 2003 à la Havane au Cuba, la COP 8 en 2007 à Madrid en Espagne, la COP 9 en 2009 à Buenos Aires en  Argentine, la COP 10 en 2011 à Changwon  en Corée du Sud , la  COP 12 en 2015 à Ankara en Turquie , la  COP 13 en 2017 à Ordos en Chine et la COP .COP 14 en 2019 à  New Delhi en Inde avec la vision de l’Adoption de la « Déclaration de la Nouvelle Delhi: investir dans la terre et débloquer des opportunités

Somme toute après la COP 15 d’Abidjan en Côte d’Ivoire, le Royaume d’Arabie Saoudite est désigné pour organiser la COP 16 ;

La confirmation de sa volonté d’accueillir  la seizième session de la Conférence des Parties (COP 16)  a été faite à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD).Effectivement la  Conférence se tiendra à Riyad du 2 au 13 décembre 2024.

Aussitôt après l’annonce et la confirmation de l’Arabie Saoudite, le secrétariat de la CNULD  M Ibrahima Thiaw a entamé  des consultations avec le Royaume d’Arabie Saoudite pour l’organisation de la COP 16. Il a signé l’accord au nom des Nations Unies,  avec le Royaume d’Arabie Saoudite, en tant qu’hôte de la Conférence des Parties (COP16) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) en présence du représentant du  Royaume d’Arabie saoudite, l le président de la COP16  M , l’ing. Abdulrahman Abdulmohsen AlFadley, ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture  pour sceller  l’engagement entre les deux Parties, le Royaume d’Arabie Saoudite et les Nations Unies, d’unir leurs forces, de nouer des relations au quotidien, de construire des ponts entre les océans et les continents afin de faire de Riyad, du 2 au 13 décembre 2024, la capitale multilatérale. Capitale du Monde, en ce qui concerne nos relations avec la terre.

L’humanité continue de se dégrader ;et la crainte pour les millions de personnes  frappées par de graves sécheresses, sans soupape de sécurité ni coussin de protection. Et les millions d’hectares de terres fertiles endommagées appellent à la co construction  d’un cadre sous lequel les populations vulnérables du monde entier trouvent  un abri protecteur pour renforcer leur résilience face aux sécheresses graves et destructrices ; en outre  les femmes, les enfants et d’autres groupes vulnérables se voient aussi  contraints de fuir la pauvreté, s’aventurant souvent dans des odyssées extraordinairement périlleuses.

La perte de sols et de terres productives entraînera de nouveaux conflits concernant l’accès à la terre et à l’eau, une insécurité alimentaire accrue et, dans certains cas, une perte totale de souveraineté alimentaire à moins que des mesures exceptionnelles ne soient prises.

C’ est pourquoi  Monsieur Ibrahima Thiaw le secrétariat de la CNULD   estime » qu’il Il est temps de passer des  stratégies, plans et autres visions méthodologiques à l’action. ; mais aussi  de transformer les promesses de dons en opérations sur le terrain. »

Le  Secrétariat de la CNULD  M Ibrahima Thiaw  informe «  qu’après réalisation  à quel point nous avons marqué la face de la terre, nous devons panser les blessures, non seulement pour rendre la terre plus belle, mais aussi pour lui permettre de nous fournir davantage de services vitaux. »

Nous avons besoin de terre. La terre n’a pas besoin de nous. Nous vivons de la terre, elle nous nourrit, nous habille et nous abreuve poursuit –il.

De con côté  pour l’Arabie Saoudite  le président de la COP16  M, l’ing. Abdulrahman Abdulmohsen AlFadley, ministre saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture a déclaré  que « L’organisation de la conférence (COP16) au Royaume d’Arabie saoudite reflète l’engagement des dirigeants avisés en faveur de la protection de l’environnement aux niveaux national, régional et international. En outre, l’Arabie saoudite a lancé plusieurs projets environnementaux révolutionnaires, tels que l’Initiative verte saoudienne et l’Initiative verte du Moyen-Orient »

La COP16 qui coïncide avec le 30e anniversaire de ce traité mondial,  a  lieu à un moment charnière pour notre Convention  à Ryad et  donne  un visage humain à ces phénomènes dits naturels ou écologiques et  à l’humanité l’opportunité non seulement de revoir sa relation avec la nature, mais aussi de se sauver des périls qu’elle s’impose , conclut   M Ibrahima Thiaw  Le  Secrétariat de la CNULD  

La COP16 de Riyad se concentrera sur la mobilisation des gouvernements, des entreprises et des communautés du monde entier pour accélérer l’action en faveur de la restauration des terres et de la résilience à la sécheresse, pierre angulaire de la sécurité alimentaire, hydrique et énergétique. 

L’événement de deux semaines   prévu à Ryad du 2 au 13 décembre 2024 , une région  pauvre en eau et gravement touchée par la désertification et la dégradation des terres, comprendra un segment de haut niveau, ainsi que des événements associés, et  présentera les efforts en cours en Arabie Saoudite, dans la région du Moyen-Orient et au-delà vers une transition verte basée sur une gestion durable des terres. Au moment où  les sécheresses frappent plus souvent et plus durement partout dans le monde  en raison du changement climatique mais aussi de la façon dont nous gérons nos terres.

Babacar sene  Journal Agropasteur /babaclimat

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