C’est une déclaration finale qui a sanctionné la clôture de la VIIIe Conférence mondiale du Forum Rural Mondial. Reconnaissant fortement le rôle « vital » des agricultrices et agriculteurs familiaux pour la durabilité de la planète.et pour le développement économique La déclaration finale de la Conférence « Semer la durabilité : renforcer la contribution vitale de l’agriculture familiale », appelle à “des efforts conjoints accrus pour surmonter les défis auxquels le secteur est confronté”.Lors de cette VIIIe Conférence mondiale sur l’agriculture familiale il est ressorti clairement que les organisations d’agriculture familiale doivent participer en tant qu’ « acteurs clés » aux discussions et négociations sur le climat ainsi qu’à leurs mécanismes de financement. Elle a été en outre l’occasion d’ identifier et de convenir des actions clés pour promouvoir l’implémentation de la Décennie des Nations unies pour l’agriculture familiale (DNUAF 2019-2028) et relever les défis émergents de l’agriculture familiale en particulier, tel qu’énoncé dans la déclaration finale présentée jeudi par Evelyn Masin Brito, représentant le Groupe de base des jeunes agriculteurs familiaux. Au cours de ces cinq années de mise en œuvre de la DNUAF 2019-2028, de grands progrès ont été réalisés, mais l’agriculture familiale reste « confrontée à d’énormes défis » que « nous ne surmonterons que si nous intensifions nos efforts conjoints, si nous progressons dans la reconnaissance du rôle vital et prépondérant de l’agriculture familiale dans la lutte contre la crise climatique et dans la transformation des systèmes alimentaires, tout en augmentant le soutien pour déployer tout son potentiel ».La Conférence a contribué à faire ressortir le rôle moteur des jeunes ruraux dans la transformation des systèmes alimentaires, la création d’emplois et la relève générationnelle au sein des exploitations agricoles familiales. Les jeunes délégués appellent à soutenir la reconnaissance de la Journée internationale des jeunes agriculteurs « en tant que preuve de l’engagement en faveur d’initiatives qui encouragent leur participation et le développement de leur potentiel d’innovation ».Les inégalités entre les genres dans les zones rurales font partie des défis identifiés urgents à relever afin de promouvoir l’autonomisation des femmes rurales par le biais de transformations organisationnelles et de politiques publiques spécifiques, inclusives et équitables visant à promouvoir leur autonomie et leurs droits. Notamment en ce qui concerne la tenure des terres et l’accès aux ressources économiques et financières, au moyen de fonds spécifiques réservés à cet effet. Aujourd’hui, les aspirations des agricultrices et agriculteurs familiaux sont nettement visibles et nos propositions sont concrètes. Alors que les crises s’amplifient et que les défis deviennent plus aigus, les organisations d’agriculture familiale émergent avec plus de force pour être la solution dont le monde a besoin. « Nous avons besoin d’actions catalytiques qui améliorent la vie des agricultrices et agriculteurs familiaux tout en assurant un avenir durable pour chacune ».Il faut noter que cette VIIIe Conférence mondiale sur l’agriculture familiale, organisée par le Forum rural mondial du 19 au 21 mars, a réuni plus de 200 représentants de plus de 60 pays en présence du Commissaire Européen à l’Agriculture et au Développement Rural, des principales organisations d’agriculture familiale, des plateformes régionales, des gouvernements, des organismes internationaux, des centres de recherche, des organisations de consommateurs, des organisations philanthropiques, des organisations de femmes et de jeunes, ainsi que des comités nationaux d’agriculture familiale des cinq continents. Babacar sene journal Agropasteur /babaclimat