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Dans le cadre de la commémoration de la Journée Mondiale de la Justice Sociale , l’Alliance pour la Souveraineté Alimentaire en Afrique (AFSA) appelle à une Transition rapide vers l’Agroécologie pour une Afrique souveraine sur le plan alimentaire selon le communiqué de presse reçu.Ainsi l’AFSA se joint à la communauté mondiale pour lancer une campagne de deux jours sur les médias sociaux pour promouvoir l’agroécologie comme une option viable pour assurer la justice sociale pour les petits producteurs alimentaires africains. Pour l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA) dont ses membres sont des agriculteurs, des communautés autochtones, des pasteurs, des chasseurs et des cueilleurs, des pêcheurs, des réseaux de consommateurs, des réseaux de femmes et de jeunes, des organisations confessionnelles et des organisations de la société civile (OSC), investir dans l’agroécologie est le moyen le plus sûr de parvenir à une transformation fondamentale du système alimentaire qui garantisse la justice sociale et assure des moyens de subsistance sains à des millions de petits producteurs africains.L’agroécologie est un système d’agriculture durable centré sur l’homme et un mouvement de justice sociale mené par les agriculteurs locaux et d’autres producteurs de denrées alimentaires pour conserver le pouvoir sur leurs systèmes alimentaires locaux, protéger leurs moyens de subsistance et leurs communautés, et défendre le droit de chaque Africain’ à une alimentation nutritive et diversifiée.L’agriculture est de loin l’activité économique la plus importante de l’Afrique. Elle fait vivre environ 33 millions de petits exploitants agricoles qui assurent plus de 70 % de l’approvisionnement alimentaire du continent. Elle emploie près des deux tiers de la population active du continent et représente plus de 30 % du produit intérieur brut de la plupart des pays. En dépit de sa contribution aux économies africaines, le secteur agricole est toujours confronté à plusieurs injustices sociales. On assiste à une augmentation de l’accaparement des terres agricoles sous le couvert de la promotion des investissements, à la destruction et à l’érosion des semences indigènes, à l’inégalité d’accès aux ressources de production entre les femmes et les hommes en faveur de ces derniers, et pire encore pour les jeunes. Quel paradoxe de voir l’Afrique pas en mesure d’éradiquer la faim et de garantir l’accès à une alimentation sûre, nutritive et adéquate pour tous, tout au long de l’année. Selon un récent rapport des Nations unies, 281,6 millions d’Africains, soit plus d’un cinquième de la population, souffrent de la faim et de la malnutrition. La pandémie de COVID-19 a également fait des ravages sur une économie fragile, exacerbant la pauvreté aiguë et les inégalités structurelles. Pour renverser cette tendance Le Dr Million Belay, coordinateur général de l’AFSA,plaide pour la mise à terme du cycle dans lequel les petits exploitants agricoles africains nourrissent l’Afrique tout en restant affamés. Selon lui « Il est temps pour l’Afrique d’envisager un système alimentaire qui soit sensible à l’environnement, qui soutienne la justice sociale et qui fournisse aux populations une alimentation saine, nutritive et culturellement acceptable ». L’agroécologie est le système agricole le plus diversifié et le plus inclusif qui s’attaque aux problèmes de justice sociale et d’inégalité. »Contrairement à l’agriculture industrielle, l’agroécologie s’attaque aux causes profondes de la pauvreté et de la malnutrition en milieu rural sur tout le continent en donnant aux agriculteurs, aux éleveurs et aux pêcheurs les moyens de gérer leurs semences, leurs terres, leur environnement et leur culture au lieu de les enfermer dans un cycle vicieux et sans fin de dettes et de dépendance excessive.Bridget Mugambe, coordinatrice du programme AFSA, a déclaré : « L’agroécologie emploie des jeunes et permet aux femmes, aux agriculteurs familiaux et aux producteurs de denrées alimentaires de rester sur leur propriété et de sécuriser leurs moyens de subsistance face aux catastrophes liées au climat et aux bouleversements sociaux et politiques. L’agroécologie garantit que les producteurs d’aliments et les communautés, en particulier les communautés rurales et les agricultrices, ont la force et les ressources nécessaires pour continuer à nourrir et à faire vivre leur famille dans les moments difficiles. »Cette année la Journée Mondiale de la Justice Sociale a pour thème « Atteindre la justice sociale par l’emploi formel ».Ll’Alliance pour la Souveraineté Alimentaire en lançant la campagne en ligne rejoint la communauté numérique lors de la Journée mondiale de la justice sociale et s’attach à l’amplification de la voix des petits producteurs alimentaires et des mouvements sociaux du monde entier dans leur lutte pour la souveraineté alimentaire, la justice sociale et le changement systémiqueInvestir dans l’agroécologie et la défendre permettra de créer des moyens de subsistance durables, de renforcer la résilience des communautés et de défendre la dignité des petits exploitants agricoles en première ligne tel est le sens donné à la campagne en actionnant sur les supports de réseaux sociaux à l’instar de Twitter, Facebook instagram et le hastag officiel pour la défense de l’agroécologie comme solution pour un avenir juste et résilient

Babacar sene

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