À Lisbonne, les discussions sur la souveraineté alimentaire des pays lusophones ont pris une dimension stratégique et prospective. Invité par le Secrétariat exécutif de la Lusophonie, le Dr Papa Abdoulaye Seck, diplomate et ancien ministre de l’Agriculture du Sénégal, a pris part à ces échanges qui ont réuni des représentants des neuf pays lusophones : le Portugal, le Brésil, l’Angola, la Guinée-Bissau, le Mozambique, le Cap-Vert, São Tomé-et-Principe, le Timor oriental et la Guinée équatoriale.Dans sa conférence introductive, le Dr Seck a abordé les enjeux mondiaux de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, dans un contexte de vulnérabilité accentuée par les changements climatiques. L’expert sénégalais a notamment insisté sur la nécessité de placer la science et l’innovation au cœur des politiques agricoles, tout en valorisant les savoirs et pratiques locales.Les échanges ont mis en lumière plusieurs priorités partagées :la recherche agricole et l’innovation technologique ;la sécurisation foncière et le soutien à l’agriculture familiale ;le développement d’infrastructures rurales intégrées ;la promotion des échanges intra-lusophones de produits, de technologies et de compétences ;ainsi qu’une mobilisation coordonnée des financements publics et privés.Pour le Dr Seck, la voie est claire : « C’est en construisant une science sans frontières, utile et ouverte, que nous pourrons faire du droit à une alimentation saine une réalité universelle ».Cette rencontre, placée sous le signe de la coopération et du partage d’expériences, aura permis de rappeler l’importance d’une approche collective et scientifique pour garantir la souveraineté alimentaire dans l’espace lusophone et au-delà.Journal Agropasteur