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Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé ce mercredi 22 novembre 2023 à Abidjan, l’octroi d’un prêt de 86,89 millions d’euros au Sénégal pour développer une zone de transformation agro-industrielle dans le nord du pays. La contribution de la Banque représente 30,7 % du coût total du projet estimé à environ 283,05millions d’euros. La Banque islamique de développement (21,2 %), la Banque ouest-africaine de développement (15,9 %), Sponsor Dette (19,3 %) et Sponsor Equity (7,7 %) constituent les autres contributeurs à la mise en œuvre du Projet Agropole Nord. Le projet vise, d’une part, à améliorer les capacités de transformation industrielle des produits agro-sylvo-pastoraux et halieutiques et desservies connexes, et, d’autre part, à augmenter durablement les revenus et la sécurité alimentaire pour les ménages. L’État sénégalais y contribuera à hauteur de 5,2 % du coût du projet. Ce projet s’inscrit dans la création de cinq agropoles intégrées et compétitives du Plan Sénégal Émergent (PSE) à l’horizon 2025 du gouvernement du Sénégal. Il fait suite à l’approbation par le Conseil des projets Agropole Sud et Agropole Centre pour couvrir les régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor au sud du Sénégal et les régions de Diourbel, Fatick, Kaffrine et Kaolack au centre du pays, respectivement. Ces agropoles ont pour objectif de jouer un rôle de substitution des importations, mais aussi de renforcer le tissu entrepreneurial et de contribuer à la promotion des exportations. Le Projet Agropole Nord, qui sera mis en œuvre par le ministère sénégalais du Développement industriel et des petites et moyennes Industries (MDIPMI), va contribuer à accroître les exportations agricoles et réduire par conséquent les importations de denrées alimentaires ainsi que l’insécurité alimentaire en milieu rural.« Le projet favorisera l’émergence de trois pôles de développement agro-industriel et facilitera la mise en réseau des acteurs des chaînes de valeur », a déclaré Mohamed Chérif, représentant pays de la Banque africaine de développement au Sénégal. « Il servira de plateforme multifilières d’incubation et d’intégration de technologies, d’équipements et de services en faveur des petites et moyennes entreprises et industries et des organisations professionnelles agricoles. Ces pôles permettront de réduire les facteurs de fragilité liés au phénomène de migration et de changement climatique notés dans la zone du projet », a-t-il poursuivi. La zone d’intervention du projet couvre les régions de Louga, Matam et Saint-Louis pour environ2,8 millions d’habitants. La zone du projet recèle des potentialités agricoles, sylvopastorales et aquacoles importantes. La région fournit plus de 80 % de la production nationale de riz, 90 % de la tomate industrielle et 50 % de l’oignon. Avec une façade maritime, le fleuve Sénégal et le lac de Guiers, la région de Saint-Louis produit 122 000 tonnes de poisson par an. En outre, elle abrite plusieurs investissements privés dans la vallée du fleuve Sénégal.babacar sene journal Agropasteur/babaclimat

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