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Le rapport conclut que pour enrayer la détérioration, il faut un changement de modèle dans la gestion à tous les niveaux, du niveau de base au niveau mondial.

Pedro Maria Herrera Calvo, auteur principal du rapport, déclare : « La participation significative de toutes les parties prenantes est essentielle à une gouvernance responsable des pâturages, qui favorise l’action collective, améliore l’accès aux terres et intègre les connaissances traditionnelles et les compétences pratiques ».

Atteindre la « neutralité en matière de dégradation des terres » (objectif de développement durable *15.3), c’est-à-dire équilibrer la quantité et la qualité des terres saines pour soutenir les services éco systémiques et la sécurité alimentaire, nécessite également une coopération transfrontalière. 

Les communautés pastorales, qui ont des générations d’expérience en matière d’équilibre de vie avec ces écosystèmes, devraient contribuer à informer ce processus à chaque étape, depuis la planification jusqu’à la gouvernance en passant par la prise de décision, souligne le rapport. 

Le rapport informe qu’au  Sahel et Afrique de l’Ouest les conflits, les rapports de force et les questions frontalières ont interrompu la mobilité du bétail, ce qui a entraîné la dégradation des pâturages.

Des politiques unifiées, la reconnaissance des droits liés au pastoralisme et des accords transfrontaliers rétablissent la mobilité des bergers, ce qui est essentiel pour la restauration des paysages révèle le rapport

Les pâturages représentent une catégorie de couverture terrestre qui se compose principalement des prairies naturelles utilisées par le bétail et les animaux sauvages pour paître et se nourrir.

Ils comprennent également les savanes, zones arbustives, zones humides, toundras et déserts.

Mises ensemble, ces terres représentent 54 % de la couverture terrestre totale, soit un sixième de la production alimentaire mondiale et près d’un tiers du réservoir de carbone de la planète.

 Les Pâturages représentent 54 % de l’ensemble des terres de la planète; jusqu’à 50 % d’entre eux sont dégradés, mettant en péril 1/6 de l’approvisionnement alimentaire de l’humanité, 1/3 du réservoir de carbone de la Terre : les pistes du Rapport de la CNULCD pour restaurer et améliorer la Gestion Des Pâturages et exhorte à protéger le Pastoralisme informe le Communiqué de presse de la CNULCD

La Mongolie accueillera la 17ème Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification en 2026, Année internationale du pastoralisme et des pâturages, déclarée par l’Assemblée générale de l’ONU à l’initiative de la Mongolie, annonce le communiqué.

Le rapport de la CNULCD  sur « Regards et perspectives sur les terres du monde – Rapport thématique sur le pastoralisme et les pâturages »,  est rendu public  et donne des pistes pour restaurer et améliorer la gestion des pâturages et exhorte à protéger le pastoralisme selon le communiqué de presse de la CNULCD.

La dégradation de vastes et souvent immenses pâturages naturels de la planète, due à la surexploitation, à la mauvaise utilisation, aux changements climatiques et à la perte de biodiversité, constitue une grave menace pour l’approvisionnement alimentaire de l’humanité et le bien-être ou la survie de milliards de personnes, prévient l’ONU dans un rapport sévère rendu public aujourd’hui.

Les auteurs du rapport thématique intitulé « Regards et perspectives sur les terres du monde – Rapport thématique sur le pastoralisme et les pâturages », lancé à Oulan-Bator, en Mongolie par la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), affirment que jusqu’à 50 % des pâturages sont dégradés.

Les conséquences de ce problème sont notamment une baisse de la fertilité et des nutriments du sol, l’érosion, la salinisation, l’alcalinisation et le compactage du sol qui entrave la croissance des plantes. Tout cela contribue à la sécheresse, aux fluctuations des précipitations et la perte de biodiversité, tant en surface qu’en profondeur.

Le problème est dû en grande partie à la conversion des pâturages en terres cultivées et à d’autres changement dans l’utilisation des terres résultant de la croissance démographique et de l’expansion urbaine, mais aussi l’augmentation rapide de la demande de denrées alimentaires, fibres et carburant, du pâturage excessif  et de politiques qui encouragent la surexploitation.

« Lorsque nous abattons une forêt, lorsque nous voyons tomber un arbre centenaire, cela entraine à juste titre une réaction émotionnelle chez nombre d’entre nous. La conversion d’anciens pâturages, en revanche, se fait en « silence » et ne génère que peu de réaction de la part du public », a déclaré le Secrétaire exécutif de la CNULCD, Ibrahim Thiaw.

« Malheureusement, ces vastes paysages ainsi que les éleveurs pastoraux et éleveurs de bétail qui dépendent d’eux sont généralement sous-appréciés », a ajouté M. Thiaw. « Bien que l’on estime leur nombre à un demi-milliard d’individus dans le monde, les communautés pastorales sont souvent négligées, ne peuvent faire entendre leur voix dans la formulation des politiques qui affectent directement leurs moyens de subsistance, sont marginalisées et même souvent considérées comme des étrangers dans leur propre pays. »

Le ministre mongol de l’Environnement, son excellence Bat-Erdene Bat-Ulzii, a déclaré : « En tant que gardienne des plus grandes prairies d’Eurasie, la Mongolie a toujours été prudente dans la transformation des pâturages. Les traditions mongoles sont fondées sur l’appréciation des limites des ressources, qui définissent la mobilité comme une stratégie, établissent des responsabilités partagées sur les terres et fixent des limites à la consommation.

 Nous espérons que ce rapport aidera à attirer l’attention sur les pâturages et sur leurs nombreuses et immenses richesses – culturelles, environnementales et économiques, qui ne peuvent être surestimées. Si ces pâturages ne peuvent subvenir aux besoins d’un nombre considérable de personnes, vers quelles alternatives peuvent-elles se tourner ? ».

La Mongolie accueillera la 17ème Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification en 2026, Année internationale du pastoralisme et des pâturages, déclarée par l’Assemblée générale de l’ONU à l’initiative de la Mongolie.

Deux milliards de petits éleveurs, éleveurs et agriculteurs, souvent pauvres et marginalisés, dépendent de pâturages sains dans le monde.

En effet, dans de nombreux États d’Afrique de l’Ouest, l’élevage de bétail emploie 80 % de la population. En Asie centrale et en Mongolie, 60 % des terres sont utilisées comme pâturages, et l’élevage fait vivre près d’un tiers de la population de la région.

Paradoxalement, souligne le rapport, les efforts visant à accroître la sécurité alimentaire et la productivité en convertissant des pâturages en terres cultivables dans les régions majoritairement arides ont entraîné une dégradation des terres et une baisse des rendements agricoles.

Le rapport dénonce « une gouvernance faible et inefficace », « des politiques et réglementations mal appliquées », et « l’absence d’investissement dans les communautés des zones de pâturages et dans les modèles de production durables »qui fragilisent les zones de pâturages.

Une approche innovante

Les 60 experts de plus de 40 pays ayant contribué au nouveau rapport conviennent que les estimations antérieures de la dégradation des pâturages dans le monde, environ 25 %, « sous-estiment considérablement la perte réelle de la santé et de la productivité des pâturages » et pourraient atteindre 50 %.

Les zones de pâturages sont souvent mal estimées et le manque de données fiables compromet la gestion durable de leur immense contribution en matière d’approvisionnement alimentaire et de régulation du climat, avertit le rapport.

Le rapport détaille une approche conceptuelle novatrice qui permettrait aux décideurs politiques de stabiliser, de restaurer et de gérer les pâturages.

La nouvelle approche s’appuie sur une expérience détaillée d’études de cas de presque toutes les régions du monde, tirant des enseignements importants des succès et des échecs dans la gestion des pâturages.

Une recommandation essentielle : il faut protéger le pastoralisme, un mode de vie en mouvement remontant à des millénaires, centré sur l’élevage d’ovins, caprins, bovins, chevaux, chameaux, yaks, lamas ou autres herbivores domestiques, ainsi que d’espèces semi-domestiquées telles que le bison et le renard.

C’est ce qu’affirme M. Thiaw : « Des tropiques à l’Arctique, le pastoralisme est une option souhaitable par défaut, et souvent la plus durable, qui devrait être intégrée dans la planification de l’utilisation des pâturages. »

Le moteur économique de nombreux pays

Les zones de pâturages sont un important moteur économique dans de nombreux pays et imprègnent les cultures. Hébergeant un quart des langues du monde, elles accueillent de nombreux sites du patrimoine mondial et ont façonné les systèmes de valeurs, coutumes et identités des communautés pastorales depuis des milliers d’années.

Le rapport comprend des analyses détaillées de différents pays et régions.

Par exemple, l’élevage représente 19 % du PIB de l’Éthiopie et 4 % de celui de l’Inde. Au Brésil, qui produit 16 % de la viande bovine mondiale, un tiers du PIB de l’agro-industrie est généré par l’élevage de bétail.

En Europe, de nombreux pâturages ont cédé la place à l’urbanisation, au boisement et à la production d’énergie renouvelable.

Aux États-Unis, de vastes étendues de prairies ont été converties en cultures, tandis que certaines prairies canadiennes ont été fragilisées par des projets d’exploitation minière et d’infrastructure à grande échelle.  Il existe également de nombreux points positifs comme, par exemple, les efforts croissants déployés dans les deux pays pour réintroduire le bison, un animal d’une grande importance culturelle pour les peuples autochtones, afin de promouvoir la bonne santé des pâturages et la sécurité alimentaire.

Régions du monde les plus gravement touchées par la dégradation des pâturages, par ordre décroissant :

Asie Centrale, Chine, Mongolie

Le remplacement de la gestion et de la surveillance gouvernementales par la privatisation et l’industrialisation agricole a laissé les éleveurs livrés à eux-mêmes et dépendants de ressources naturelles insuffisantes, ce qui a entraîné une dégradation généralisée.

Le rétablissement progressif du pastoralisme traditionnel et communautaire permet de réaliser des progrès considérables en matière de gestion durable des pâturages.

Afrique du Nord et Proche-Orient

L’impact des changements climatiques dans l’une des régions les plus séches du monde pousse les éleveurs dans la pauvreté et dégrade les pâturages dont ils dépendent.

Des institutions traditionnelles remises à jour, telles que les Agdals, réservoirs de fourrage utilisés pour nourrir les animaux en période de besoin critique et permettant la régénération des ressources naturelles, et des politiques de soutien naissantes améliorent la manière dont les pâturages sont gérés.

Sahel et Afrique de l’Ouest

Les conflits, les rapports de force et les questions frontalières ont interrompu la mobilité du bétail, ce qui a entraîné la dégradation des pâturages.

Des politiques unifiées, la reconnaissance des droits liés au pastoralisme et des accords transfrontaliers rétablissent la mobilité des bergers, ce qui est essentiel pour la restauration des paysages.

Amérique du Sud

Les changements climatiques, la déforestation liée à l’agriculture industrialisée et aux activités extractives, ainsi que la conversion de l’utilisation des terres sont les principaux facteurs de dégradation des pâturages en Amérique du Sud.

La multifonctionnalité et la diversité des systèmes pastoraux sont la clé de la restauration de certains des pâturages les plus intéressants du monde, notamment la Pampa, les savanes Cerrado et Caatinga, et les systèmes andins de Puno.

Afrique de l’Est

Les migrations et les déplacements forcés causés par des utilisations concurrentes de terres (telles que la chasse, le tourisme, etc.) expulsent les communautés pastorales de leurs terres traditionnelles, ce qui entraîne des conséquences imprévues en termes de dégradation.

Les initiatives menées par les femmes et l’amélioration des droits fonciers garantissent les moyens de subsistance des communautés pastorales, protègent la biodiversité et sauvegardent les services éco systémiques fournis par les pâturages.

Amérique du Nord

La dégradation des prairies anciennes et des pâturages arides menace la biodiversité des écosystèmes emblématiques de l’Amérique du Nord, tels que les prairies d’herbes hautes ou les déserts du sud.

L’intégration des populations autochtones dans la gouvernance des pâturages est une étape évidente pour aider à la récupération de ces paysages historiques.

L’Europe

Les politiques favorisant l’agriculture industrielle au détriment du pastoralisme et des incitations malavisées entraînent l’abandon et la dégradation des pâturages et autres écosystèmes ouverts.

Le soutien politique et économique, y compris la reconnaissance juridique et la différenciation, peut inverser la tendance et contribuer à résoudre des crises environnementales critiques telles que l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des incendies de forêt et le changement climatique.

Afrique du Sud et Australie

Le boisement, l’exploitation minière et la conversion des pâturages à d’autres usages sont à l’origine de la dégradation et de la disparition de ces pâturages.

La cocréation de connaissances par les producteurs et les chercheurs, ainsi que le respect et l’utilisation de la sagesse traditionnelle des communautés autochtones, ouvrent de nouvelles voies pour la restauration et la protection des pâturages.

Changement de modèle

Les solutions doivent être adaptées aux caractéristiques et à la dynamique des pâturages, qui varient considérablement d’un environnement aride à un environnement subhumide, comme c’est le cas en Afrique de l’Ouest, en Inde ou en Amérique du Sud.

Le rapport note que les méthodes d’évaluation traditionnelles sous-évaluent souvent la contribution économique réelle des pâturages et du pastoralisme, mettant en évidence la nécessité de l’approche innovante recommandée.

Parmi les principales recommandations :

Avoir des stratégies intégrées d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques avec des plans de gestion durable des pâturages afin d’accroître la séquestration et le stockage du carbone tout en renforçant la résilience des communautés pastorales

Éviter ou réduire la conversion des pâturages et les autres changements d’utilisation des terres qui diminuent la diversité et la multifonctionnalité des pâturages, en particulier sur les terres autochtones et communautaires.

Concevoir et adopter des mesures de conservation des pâturages, à l’intérieur et à l’extérieur des zones protégées, qui soutiennent la biodiversité en surface et en sous-sol tout en stimulant la bonne santé, la productivité et la résilience des systèmes d’élevage extensifs.

Adopter et soutenir des stratégies et des pratiques basées sur le pastoralisme qui contribuent à atténuer les préjudices causés à la bonne santé des pâturages, tels que les changements climatiques, la surexploitation des pâturages, l’érosion des sols, les espèces invasives, la sécheresse et les incendies de forêt.

Promouvoir des politiques de soutien, la pleine participation des populations et des systèmes de gestion et de gouvernance flexibles afin de stimuler les services que les pâturages et le pastoralisme fournissent à l’ensemble de la société.

AUTRES CHIFFRES CLÉS

80 millions de km² : Superficie de la surface terrestre mondiale couverte par les pâturages (plus de 54 %).

9,5 millions de km² : Pâturages protégés dans le monde (12 %).

67 millions de km² (45 % de la surface terrestre) : Superficie des pâturages consacrée aux systèmes de production animale (84 % des pâturages), dont près de la moitié se trouve dans les zones arides.  L’élevage assure la sécurité alimentaire et génère des revenus pour la majorité des 1,2 milliard de personnes des pays en développement qui vivent sous le seuil de pauvreté.

1 milliard : animaux à travers plus de 100 pays entretenus par des communautés pastorales, soutenant 200 millions de foyers tout en fournissant environ 10 % de l’approvisionnement mondial en viande, ainsi que des produits laitiers, de la laine et du cuir.

33 % : zones sensibles de la biodiversité mondiale se trouvent dans les pâturages.

24 % : proportion de langues mondiales présentes dans les zones de pâturage.

Il y a 5 000 ans : Lorsque le pastoralisme est apparu pour la première fois en tant que système d’utilisation des terres en Afrique subsaharienne.

FAITS ET CHIFFRES RÉGIONAUX

Plus de 25 % et plus de 10 % : Approvisionnement en viande de bœuf et de lait dans le monde, respectivement, assurée par l’industrie bovine d’Amérique latine.

Plus de 25 % : PIB du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad attribué à la production de bétail.

Plus de 50 % : terres des régions du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord jugées dégradées (25 % des terres arables).

60 % : superficie de l’Asie centrale et de la Mongolie utilisée comme terres de pâturage, l’élevage du bétail faisant vivre près d’un tiers de la population de la région.

40 % : superficie de la Chine couverte par des terres pastorales. (Il convient de noter que le cheptel du pays a triplé entre 1980 et 2010 pour atteindre 441 millions d’unités de bétail.)

308 millions d’hectares : superficie contiguë des États-Unis couverte par des pâturages, soit 31 % de la superficie totale du pays, avec environ 55 % des pâturages appartenant à des propriétaires privés.

Commentaires supplémentaires

« Le déséquilibre entre l’offre et la demande de terres fourragères pour les animaux entraîne le surpâturage, des espèces invasives et un risque accru de sécheresse et d’incendies de forêt – autant de facteurs qui accélèrent les tendances à la désertification et à la dégradation des terres à travers le monde. »

« Nous devons traduire nos aspirations communes en actions concrètes, en mettant un terme à la conversion aveugle des terres de pâturage en utilisations inadaptées, en plaidant pour des politiques qui soutiennent la gestion durable des terres, en investissant dans la recherche qui améliore notre compréhension des terres de pâturage et du pastoralisme, en donnant aux communautés pastorales les moyens de préserver leurs pratiques durables tout en acquérant des outils pour prospérer dans un monde en mutation, et en soutenant toutes les parties prenantes, en particulier les populations pastorales, pour mettre en œuvre des mesures qui contrecarrent efficacement la poursuite de la dégradation et qui préservent nos terres, nos communautés et nos cultures. »

Maryam Niamir-Fuller, coprésidente du groupe de soutien international pour l’Année internationale du pastoralisme et des pâturages Nations Unies – 2026

Dans l’intérêt des générations futures et de la stabilité économique, nous devons améliorer la prise de conscience et sauvegarder l’immense valeur des terres de parcours. En raison de leur nature dynamique, il est difficile de prévoir les conséquences de la dégradation des parcours sur l’économie, l’écologie et les sociétés. Les gestionnaires ont besoin d’informations fiables sur la réaction des pâturages à différentes perturbations et approches de gestion, y compris des outils

– Carlos Manuel Rodríguez, directeur général et président du Fonds pour l’environnement mondial

« Plus de la moitié des terres émergées de la planète sont des zones de pâturage, et pourtant ces paysages et les personnes qui les habitent et les gèrent ont été largement négligés. Ils constituent la principale source d’alimentation humaine et animale, mais ils sont aussi le dépotoir de l’économie mondiale.  Il est temps de changer de perspective, de passer d’un « problème de pâturage “ à une ” solution de pâturage durable ».

 Groupe de travail de l’ONU sur l’Année internationale du pastoralisme et des pâturages

« Les populations pastorales produisent des denrées alimentaires dans les environnements les plus difficiles du monde, et la production pastorale assure la subsistance des populations rurales sur près de la moitié des terres de la planète. Elles ont toujours souffert d’une mauvaise compréhension, d’une marginalisation et d’une exclusion du dialogue. Nous devons rassembler les populations pastorales et les principaux acteurs qui travaillent avec elles afin d’unir nos forces et de créer des synergies pour le dialogue et le développement des populations pastorales ».

A noter  que la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) est un accord international sur la bonne gestion des terres. Elle aide les populations, les communautés et les pays à créer des richesses, à développer leurs économies et à garantir une quantité suffisante de nourriture, d’eau propre et d’énergie en assurant aux utilisateurs des terres un environnement propice à une gestion durable des terres. Grâce à des partenariats, les 197 Parties à la Convention mettent en place des systèmes solides pour gérer la sécheresse rapidement et efficacement. Une bonne gestion des terres fondée sur des politiques et des données scientifiques fiables contribue à intégrer et à accélérer la réalisation des objectifs de développement durable, à renforcer la résilience aux changements climatiques et à prévenir la perte de biodiversité.

Et l’Année internationale du pastoralisme et des pâturages  à l’initiative de la Mongolie, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé 2026 Année internationale des pâturages et des éleveurs afin d’améliorer la gestion des pâturages et la vie des populations pastorales. Par cette déclaration, les États membres des Nations Unies sont invités à investir dans la gestion durable des pâturages, à restaurer les terres dégradées, à améliorer l’accès des populations pastorales aux marchés, à renforcer les services de sensibilisation en matière de bétail et à combler les lacunes en matière de connaissances sur les pâturages et le pastoralisme. L’AIPR 2026 coïncidera avec la COP17 de l’UNCCD qui sera accueillie par la Mongolie.babacar sene journal Agropasteur(Source CNULCD/Bonn/Oulan-Bator –)

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