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Ce vendredi 6 Décembre 2024 marquait la « Journée de la Gouvernance » à la 16e réunion de la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification à Ryad en Arabie Saoudite (CdP 16). Les événements parallèles ont souligné l’importance d’une gouvernance foncière et de régimes fonciers responsables et inclusifs, et un dialogue interactif de haut niveau a examiné le rôle des gouvernements infranationaux dans l’accélération de la Gestion durable des terres (GDT) selon le Bulletin de Négociation de la Terre (Earth Negotiations Bulletin) de International Institute for Sustainable Development (IISD) du 6 Décembre 2024La gouvernance foncière était également à l’ordre du jour des négociations, alors que le groupe de contact du Comité d’ensemble (COW) a achevé une première lecture du projet de décision sur les régimes fonciers. Il a également travaillé sur le projet de texte relatif à la dégradation des terres comme facteur de migrations. Le COW , le groupe de contact du Comité d’ensemble a abordé en outre les tempêtes de sable et de poussière (TSP), la problématique de genre et les prairies et pâturages. Le Comité de la science et de la technologie (CST) a abordé l’interface entre science et politique, le partage des connaissances et le transfert de technologies, ainsi que le programme de travail de l’interface science-politique (ISP). Les groupes de contact du CST et du budget, ainsi que le groupe informel sur la sécheresse, se sont réunis. En ce qui concerne au niveau du Comité d’ensemble les Tempêtes de sable et de poussière TSP , le document et le projet y afférent présenté par le Secrétariat a fait des réactions notamment du GROUPE AFRICAIN, la TUNISIE, la SYRIE et le MEXIQUE qui ont appelé au renforcement des capacités et, avec le VENEZUELA, à la mobilisation de ressources financières pour faire face aux Tempêtes de Sable et de Poussière TSP. La GRENADE a demandé des ressources pour comprendre l’ampleur des impacts sociaux, sanitaires, environnementaux et économiques des Tempêtes de Sable et de Poussière TSP.A cette occasion, la FAO a exposé la Directive CLD-FAO sur l’intégration de la gestion des tempêtes de sable et de poussière dans les principaux domaines politiques, et a mis en lumière la Décennie des Nations Unies pour la lutte contre les tempêtes de sable et de poussière, 2025-2035. La TURQUIE a déclaré que la Directive doit être adaptée aux contextes spécifiques en tenant compte des circonstances nationales. Le KENYA, l’ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTURE (FAO) et les OSC ont appelé à s’attaquer aux causes des TSP, et le KENYA a identifié la déforestation anthropique, le surpâturage et les pratiques agricoles non durables. Les ÉMIRATS ARABES UNIS (EAU) ont encouragé l’agriculture durable et l’augmentation de la végétation. La CHINE a appelé à promouvoir des pratiques durables de gestion des terres et de l’eau. Le TADJIKISTAN a promu la biodiversité, les mentalités respectueuses de l’environnement et l’augmentation de la couverture forestière. L’UE a soutenu les solutions fondées sur la nature et les mesures d’atténuation de la perte de sols. En outre, le GROUPE AFRICAIN, la CHINE, le VENEZUELA, le KENYA, le TADJIKISTAN et les ORGANISATIONS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE (OSC) ont appelé au renforcement des Systèmes de Surveillance et d’Alerte Précoce. L’ARABIE SAOUDITE a salué l’initiative Alertes précoces pour TOUS, portée par le bureau Moyen-Orient de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) pour consolider les systèmes de sa région. De nombreux pays, dont le GROUPE AFRICAIN, la SYRIE, l’INDE, BAHREÏN et la GRENADE, ont soutenu la coopération régionale et mondiale pour la gestion des catastrophes naturelles. Le Secrétariat de la CLD a répondu que l’initiative mondiale de mise en œuvre des stratégies de développement durable élaborée par le Mécanisme mondial (MM) sera adaptée aux circonstances régionales, nationales et infranationales. Concernant les Prairies et pâturages le document présenté par le Secrétariat sur ce point a fait des réactions notamment celles de la TANZANIE et le BOTSWANA qui ont appelé le MM à identifier des outils innovants et efficaces de gestion financière et de gestion des risques. La CHINE et la MONGOLIE ont salué le rapport thématique sur les pâturages et les éleveurs établi par Global Land Outlook et publié plus tôt cette année. La CHINE a recommandé au Secrétariat de procéder à des analyses scientifiques supplémentaires et de mobiliser des ressources additionnelles. Le PÉROU a souligné la nécessité d’une approche participative coordonnée concernant les pâturages. L’UE a souligné l’importance d’aligner la mise en œuvre sur d’autres objectifs mondiaux pertinents. La CHINE a appelé à établir des liens avec d’autres processus internationaux. De nombreux pays ont souligné les synergies entre la perte de biodiversité, les changements climatiques, la pénurie d’eau et les moyens de subsistance. Le BOTSWANA a déclaré que les prairies et pâturages revêtent une importance culturelle profonde pour les sociétés du désert et les peuples autochtones. La TANZANIE a mis l’accent sur les valeurs sociales et culturelles. L’INDE a appelé à la mise en place de cadres protégeant les traditions pastorales. La FAO a plaidé en faveur du renforcement des capacités des éleveurs et des communautés, et du soutien aux approches participatives et sensibles au genre. Le CGIAR a soutenu des outils durables et participatifs pour les prairies et pâturages. Les OSC ont plaidé en faveur des droits fonciers et ont appelé à veiller à ce que les prairies et pâturages soient inclus dans les processus de planification et de prise de décision. Les EAU ont mis l’accent sur la gestion des pâturages pour la sécurité alimentaire et la pénurie d’eau, et ont mis en avant des méthodes d’agriculture verticale pour maximiser l’utilisation des ressources et enrichir la biodiversité. La FAO, l’INDE et la PALESTINE ont souligné la sécurité alimentaire et la nutrition. Le VENEZUELA a évoqué l’agriculture régénératrice, les pratiques sans pesticides ni herbicides pour accélérer la récupération des sols, la restauration des habitats et l’équilibre écologique. Les OSC ont soutenu les approches agroécologiques. Le BOTSWANA et les ÉTATS-UNIS ont discuté de leurs directives nationales sur les pâturages. LA RÉPUBLIQUE DOMINICAINE a déclaré que deux de ses huit objectifs de NDT concernent les pâturages. Le PÉROU a proposé d’intégrer la GDT dans les politiques nationales visant à atteindre la NDT. La TANZANIE et la FAO ont attiré l’attention sur l’Année internationale des pâturages et des éleveurs pastoraux en 2026.Les délégués ont ensuite abordé le projet de décision sur la dégradation des terres comme facteur de migrations. Concernant la promotion du développement territorial durable, les délégués ont débattu de la question de savoir s’il fallait faire référence à la réduction des « migrations et déplacements forcés », des « migrations et des déplacements forcés » ou des « migrations et déplacements » ; et sur celle de définir si les TSP devaient être contemplées dans ce cadre, étant donné qu’il s’agit d’un point distinct de l’ordre du jour. Il faut noter qu’au cours de cette première semaine de la CdP 16, des « synergies » sont apparues comme une priorité Ainsi plusieurs personnes ont exprimé la nécessité de réfléchir d’une façon qui soit transversale à tous les systèmes, forums et domaines de pratique. « Nous parlons d’une seule voix », a déclaré un Secrétaire exécutif de Convention de Rio, à propos des deux autres. Le mantra tout au long des séances plénières, comités et groupes de contact martelait de façon générale que les décisions relatives à la biodiversité, aux changements climatiques et à la DDTS sont indissociables. Alors que certains délégués ont évoqué l’alignement de la gestion des terres vis-à-vis des objectifs de séquestration du carbone poursuivis par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et vis-à-vis d’une transition énergétique juste, d’autres ont signalé la nécessité de garde-fous environnementaux relatifs à la fois aux produits chimiques et aux cadres de biodiversité. « La CLD est une clé de voute », a déclaré un participant. « Une approche holistique de la gestion adéquate des terres peut permettre de limiter tous les impacts sur tous les écosystèmes terrestres ». Un autre a souligné que la restauration des terres implique forcément la restauration de la biodiversité. Malgré ce consensus grandissant, il reste à voir si cette pensée synergique peut être incorporée aux négociations. En réalité la dégradation des terres n’est pas seulement un problème environnemental. Elle accroît les risques pour la santé humaine et la propagation de nouvelles maladies. Elle est à l’origine de migrations forcées et de conflits pour des ressources rares. Elle est l’un des principaux facteurs du changement climatique, de la perte de biodiversité, de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire. En d’autres termes, elle est au cœur du développement durable. Babaclimat :Journal Agropasteur/www.agrropasteur.com

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