
Les acteurs de l’élevage réunis autour de leurs organisations ont adhéré à l’idée de collecter les besoins prioritaires exprimés par leurs membres à la base au regard de la formulation et au suivi de la mise en œuvre de la nouvelle politique en cours de formulation. Pour ce faire, un consortium d’organisations évoluant dans le domaine agro pastoral est mis en place composé du Conseil National De La Maison Des Éleveurs (CNMDE), du Directoire Nationale des Femmes en Élevage (DINFEL), de la Convergence des Éleveurs pour l’Émergence du Sénégal (CEES), de l’Union Nationale des organisations des éleveurs du Sénégal (UNOES), du Réseau Bilital Maroobe , de l’Association pour la Promotion de l’Élevage au Sahel et en Savane (APESS) , du Syndicat Unique des Éleveurs du Sénégal (SUES) , de la Fédération des Éleveurs Indépendants et des Transformateurs Laitiers du Sénégal (FEITLS) du Syndicat des éleveurs de la nouvelle génération (SENG) de l’Association Nationale pour la Promotion de l’Élevage au Sénégal(ANAPES) et de la Fédération des éleveurs de la zone sylvo pastorale (FEZ) ; ils ont réfléchi dans la formulation des politiques de développement du secteur de l’élevage pour réaliser l’organisation d’une première rencontre pour approfondir les réflexions et contributions afin d’harmoniser les apports des différents acteurs de l’élevage pastoral pour leur prise en compte dans le cadre de l’action publique au Sénégal. Un recueil des préoccupations des organisations d’éleveurs dont l’objectif est de contribuer à la formulation des politiques publiques en matière agropastorale et va contribuer à améliorer le dialogue politique et la cohérence des politiques de développement du secteur de l’élevage avec les besoins et attentes prioritaires des acteurs bénéficiaires. Ils ont fait des propositions portant sur 20 points essentiellement qu’ils ont passé en revue avec des solutions préconisées notamment sur la Loi d’orientation Agro-sylvopastorale , dont leur préoccupation et leur problématique posées portent sur sa révision du fait qu’elle arrive à terme en 2024 , sur l’Accès à l’eau, où la mauvaise gestion des forages pastoraux, des marigots et des bras de fleuves dans les zones de transhumances pose problèmes, sur les Cultures fourragères dont la faiblesse des dispositifs pour la promotion des cultures fourragères est notée , la Santé animale où il est noté également des manquements et insuffisances dans le dispositif , sur l’ Autosuffisances en moutons de Tabaski avec des programmes spécifiques pour les jeunes et les femmes où il est noté une faible responsabilisation des organisations d’éleveurs , sur le Vol de bétail, où l’on note la récurrence du vol de bétail, une faible effectivité de la loi et l’exigence de sa révision ; sur le Renforcement des capacités jeunes et femmes où l’effectivité est faible dans le dispositif juridiques en plus de la faiblesse des moyens dédiés au renforcement des capacités au profit de ces cibles en particulier , sur l’ Autosuffisance en lait où l’amélioration du système d’organisation est de mise sur toute la chaine de valeur , l’ Amélioration génétique des races (bovine, ovine, caprine, chevaline) où il est noté un faible impact des programmes d’insémination en plus d’un faible appui aux initiatives privées : croisement, sélection, monte, sur la Réforme foncière où le foncier pastoral reste toujours le parent pauvre de la gouvernance foncière au Sénégal (rétrécissement des espaces pastoraux) , sur le Ranch Djibo Leyti Kâ de Dolly où il faut nécessairement un système de gestion à améliorer et l’implantation de ranchs dans les zones éco géographiques , sur la Filière Porcine Stratégie / Objectifs 2024-2029, sur l’ Apiculture : Stratégie /Objectifs 2024-2029, sur les Equidés Stratégies et Objectifs 2024-2029 où la filière est négligée malgré son importance dans la vie pastorale , sur l’ Aviculture : Stratégie /Objectifs 2024-2029 et sur les marchés à bétail, foirails et les abattoirs Stratégies-objectifs pour 2024-2029 où peu de commodités dans les marchés à bétail sont notés , sur le Financement où la Gestion peu inclusive et peu efficace des fonds est notée , sur le Développement de l’aviculture rurale où l’on note un faible soutien de l’Etat à la filière avicole , sur la Cuniculture ( Elevage des lapins) Politique, Stratégie Objectifs pour 2024-2029 et les Projets de valorisation des déchets ,Programme National de compostage et valorisation des sous-produits de l’élevage (Tannerie etc…) où la faible valorisation déchets organiques est notée. L’issue de leur rencontre les représentants des organisations ont formulé des recommandations d’ordre général portant sur la désignation de représentants des éleveurs dans le comité technique d’élaboration des décrets d’application du code pastoral , la Cooptation de représentants des organisations d’éleveurs dans les conseils d’administration des sociétés d’encadrement/recherche dont les missions ont une incidence sur le foncier pastoral (ISRA, ANCAR, SAED, SODAGRI etc…), l’Organisation chaque année des comités régionaux de développement (CRD), des comités départementaux de développement(CDD) et des comités locaux de développement (CLD) spéciaux sur la question du foncier pastoral, la protection des ressources naturelles et pastorales ainsi que les conflits entre éleveurs et autres usagers du foncier ,la Promotion d’ une large concertation avec tous les acteurs concernés pour évaluer rigoureusement le Fonds destiné au programme d’opération pour la sauvegarde du bétail (OSB) logé au niveau des départements du Sénégal , le renforcement de l’implication des organisations d’éleveurs dans la formulation, le suivi et la mise en œuvre des programmes et des projets de développement de l’élevage logés au niveau du Ministère afin de faciliter leur pérennité, l’organisation en marge de la journée de l’Elevage, une séance participative d’évaluation de l’état de la mise en œuvre des projets dédiés à l’élevage .Ainsi dans une posture de réponse des autorités en charge du développement économique de ce secteur , les organisations d’éleveurs manifestent à travers ce document leur réelle volonté de participer activement à la formulation des politiques du secteur visant l’intensification des productions animales dans un environnement favorable la diffusion et à l’adoption de pratiques améliorées dans les filières agro pastorales au Sénégal et que les apports des différents acteurs de l’élevage pastoral puissent être pris en compte dans le cadre de l’action publique au Sénégal.