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Face aux bouleversements climatiques, économiques et sociaux qui affectent les sociétés pastorales, l’IRAM a organisé une journée d’étude en 2025 dédiée aux territoires pastoraux du Sahel, du Maghreb et d’Europe. Réunissant une centaine d’acteurs, cette rencontre a permis de partager des expériences, d’identifier des pistes d’adaptation et de renforcer les synergies en vue de l’Année internationale des parcours et des pasteurs prévus en 2026.L’Institut de Recherches et d’Applications des Méthodes de développement (IRAM) a organisé, en 2025, une journée d’étude consacrée au thème : « Développement des territoires pastoraux sahéliens et méditerranéens : quelles initiatives en réponse aux contraintes sociétales, économiques et climatiques ? »L’événement a réuni une centaine de participants issus du Sahel, du Maghreb et de France. Il a constitué un espace d’échange ouvert autour des enjeux contemporains liés au pastoralisme dans les territoires sahéliens et méditerranéens.Un contexte favorable aux mutations profondes eût égard les échanges qui ont permis de rappeler que les systèmes pastoraux sont aujourd’hui confrontés à un ensemble de contraintes majeures liées au changement climatique, à l’insécurité, aux pressions foncières croissantes, à la perte d’attractivité des métiers, aux débats sur le bien-être animal, et à la remise en question du pastoralisme dans certaines politiques environnementales.Malgré cela, les sociétés pastorales démontrent une résilience importante et conservent un rôle central dans les économies locales et régionales. Leur capacité d’adaptation et d’innovation, notamment à travers la diversification des activités et les alliances territoriales, a été soulignée.Cette Journée qui avait pour objectif et axes de réflexion de mettre en lumière la diversité des réponses apportées par les sociétés pastorales face aux défis actuels, d’identifier des pistes d’action adaptées aux différents contextes géographiques (Afrique de l’Ouest, Maghreb, Europe), et de nourrir des réflexions sur les politiques publiques à travers une approche comparative avait permis des discussions portées sur la sécurisation de l’accès au foncier et aux ressources naturelles, le développement économique des territoires pastoraux et agro-pastoraux, l’implication des jeunesses pastorales dans la transmission des savoirs et la valorisation des métiers.Ainsi l’IRAM a présenté plusieurs initiatives menées récemment, notamment des projets de recherche-action en appui aux filières laitières locales (Nariindu au Niger, PAOLAO à l’échelle régionale), l’analyse du Code pastoral au Maroc, à travers une expertise collective dans le Haut Atlas, l’organisation de rencontres transfrontalières entre acteurs du pastoralisme en Tunisie, au Maroc et en France.Ces actions s’inscrivent dans une dynamique de co-construction avec des institutions publiques, des organisations d’éleveurs et des partenaires de la coopération internationale.Beaucoup d’enjeux partagés et de perspectives dégagées ont été mis en évidence lors de la journée d’étude ayant des points communs entre les territoires notamment la vulnérabilité face aux changements climatiques, les pressions foncières, et le besoin de reconnaissance accrue du pastoralisme dans les politiques nationales.À l’approche de l’Année internationale des parcours et des pasteurs (IYRP 2026), les participants ont souligné l’importance de renforcer les échanges entre territoires pastoraux du nord et du sud, dans une logique de coopération et d’innovation.Face à cela, trois enjeux majeurs ont été dégagés et concernent la gestion durable et partagée du foncier pastoral, la consolidation des économies locales liées à l’élevage et le rôle central des jeunes générations dans l’avenir du pastoralisme.Cette journée a permis de remettre au cœur des débats la question du territoire et de sa complexité – espace de production, d’échange, d’habitat et d’interrelations socioculturelles. Elle a aussi illustré la nécessité d’envisager les politiques publiques à l’aune des réalités vécues par les sociétés pastorales, dans un monde en mutation rapide.Au-delà des constats, cette rencontre a ouvert des perspectives concrètes de coopération et de partage d’innovations entre acteurs des territoires pastoraux sahéliens, maghrébins et européens. Un engagement collectif pour que le pastoralisme soit non seulement reconnu, mais également accompagné, valorisé et soutenu.Babacar Sene Journal Agropasteur

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