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Nairobi accueille le lancement du nouveau rapport révolutionnaire qui révèle que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) marginalisera davantage les petits exploitants agricoles, qui produisent plus de 80 % de la nourriture du continent informé le communiqué de presse de Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA)À moins que des changements politiques urgents ne soient apportés, la ZLECA et la feuille de route post-Malabo aggraveront l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, éroderont la biodiversité des semences et renforceront le contrôle des entreprises sur les systèmes alimentaires et semenciers africains poursuit le communiqué .Alors que la Déclaration de Malabo du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA) de 2014 doit s’achever en 2025, les discussions sur la feuille de route de l’après-Malabo s’accélèrent. Cependant, le rapport met en évidence une contradiction flagrante : alors que les petits exploitants agricoles africains restent l’épine dorsale du système alimentaire, les chaînes d’approvisionnement agricoles sont de plus en plus accaparées par les multinationales de l’agroalimentaire, facilitées par des politiques qui privilégient l’agriculture industrielle au détriment des systèmes semenciers et alimentaires dirigés par les agriculteurs. L’emprise des entreprises sur l’agriculture africaine se confirme a travers des politiques commerciales dans le cadre de la ZLECA qui accélèrent l’expansion des semences et des intrants agricoles contrôlés par les entreprises, poussant les petits exploitants agricoles hors des marchés des semences et menaçant la souveraineté alimentaire de l’Afrique. C’est aussi la faiblesse des mesures de protection en matière de biosécurité où 11 États parties à la ZLECA ont autorisé les essais sur le terrain d’OGM et/ou la production commerciale, mais le Protocole DPI de la ZLECA ne contient pas de dispositions en matière de biosécurité, ce qui augmente le risque de contamination génétique dans les FMSS.Mais également la menace des droits des agriculteurs par l’UPOV 1991 à travers l’alignement du Protocole sur les droits de propriété intellectuelle (DPI) de la ZLECA avec l’UPOV 1991 renforçant ainsi le contrôle des entreprises sur les variétés végétales, limitant la capacité des agriculteurs à conserver, échanger et vendre des semences. C’est aussi le Vol de brevets et les risques de biopiraterie favorisés par l’absence de dispositions de divulgation explicites dans le Protocole de la ZLECA sur les DPI ; ce qui ouvre la porte aux sociétés multinationales qui exploitent les connaissances traditionnelles des agriculteurs sans leur consentement ni partage équitable des bénéfices. Et enfin l’influence de l’AGRA sur la ZLECA où un nouveau protocole d’accord entre l’AGRA et le Secrétariat de la ZLECA risque de renforcer davantage la domination des entreprises dans l’élaboration des politiques agricoles, marginalisant les petits exploitants agricoles et l’agroécologie. Le rapport appelle à des réformes urgentes pour garantir que la ZLECA et les politiques agricoles post-Malabo accordent la priorité à la souveraineté alimentaire, à l’agroécologie et aux droits des agriculteurs, notamment :Une annexe autonome sur les droits des agriculteurs, le FMSS et la souveraineté des semences dans le cadre du protocole DPI de la ZLECA.Règlement sur la biosécurité visant à empêcher les OGM de contaminer les systèmes de semences gérés par les agriculteurs. Une protection renforcée contre la biopiraterie grâce à des exigences de divulgation explicites et à des dispositions de partage des avantages Un éloignement de l’alignement sur l’UPOV 1991 vers un système de gouvernance des semences sui generis qui soutient les petits exploitants agricoles. Et la réévaluation du rôle de l’AGRA dans l’élaboration de la politique agricole de la ZLECA afin d’empêcher les excès des entreprises, constituent les principales recommandations d’action .Malgré les défis, le rapport souligne une dynamique croissante en faveur du changement, alors que l’Afrique adopte l’agroécologie, renforce le FMSS et promeut des politiques alignées sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysans (UNDROP) et le Protocole de Carthagène sur la biosécurité. A travers les citations des principales parties prenantes l’on note celle de Jean Paul Sikeli, SE COPAGEN ,qui a déclaré que « Si l’Afrique veut parvenir à une véritable souveraineté alimentaire, elle doit se libérer de la dépendance aux semences des entreprises et investir dans des politiques qui protègent les petits exploitants agricoles, la biodiversité et les systèmes semenciers traditionnels. »Celle de Bright Phiri, du CSAP, ajouté que « La ZLECA devrait être un outil de renforcement du commerce intra-africain des semences et des aliments gérés par les agriculteurs, et non un véhicule permettant aux multinationales de dominer l’agriculture africaine. »Ce nouveau rapport d’alerte sur les risques de la ZLECA et de l’après-Malabo pour les petits exploitants agricoles et la souveraineté semencière est officiellement lancé aujourd’hui 6 Mars 2025 à Nairobi. Ce lancement sera suivi d’un panel d’experts en agroécologie, souveraineté alimentaire et politique commerciale agricole discutera de ses conclusions

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