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C’était dans les années  65- 70 à Kaolack. Il y avait un chauffeur de taxi, qu’on appelait ‘ Pa Bissimillah’’. 

Ce sobriquet lui est venu de sa propension à dire ce mot béni, quoi qu’il fasse. Vous savez, à l’époque, les taxis à Kaolack, on le partageait. Je ne sais pas si, c’est toujours le cas. 

Le vieux avait une 403 qui tenait la route.

 Le client doit embarquer. ‘’Bissimillah’’ pour l’accueillir. Il n’enclenche jamais une vitesse disaient ses détracteurs sans dire le mot magique. ‘’Bissimillah’’ pour aider un client à descendre en ouvrant la porte. Donc, ça donnait une somme de ‘’Bissimillah’’ non négligeables à la descente. Il habitait à  N’dorong .

C’était a 10 francs ou 15 francs  le  transport entre   marché et « Pinthiema « là où les sans  moyens à cette époque de ‘ripagne  foo  dieum’, P2 on disait pour les marcheurs),  tellement, il était célèbre. 

Ah, j’allais oublier Pa Bakary « Flèche Blanche « avec son camion 1621 qui faisait le trajet Dakar Kaolack mais aussi ‘’Pa Boye Ndiaye de l’Oncad, CRAD puis OCA dans son camion 46 et Babou Diagne « yalakodef nékhoulene », qui conduisait l’un des bus de Antoine Khoury  le vieux chauffeur de bus qui faisait la navette Dakar-Kaolack. c’est aussi Pa Mbaye Diagne avec leurs klaxons « Paradoute » et ‘Mam Ndiagass.’

Y avait aussi, toujours à Kaolack, les  taximan qu’on appelait ‘’Moussa guerrier’’ boul ragal dara ’. A l’arrière, c’était une 404, sur la vitre derrière, était écrit, en jolies lettres ce mot qui avait un sens à cette époque-là. Guerrier. Lui, je le connaissais. Il déposait souvent des clients à Bongré et à N’dorong, et passait tailler bavette avec des gens qui y  habitaient 

 Je crois qu’il est devenu un syndicaliste dans ses vieux jours, et jouait au guerrier syndical. 

Il y avait aussi un célèbre qui s’appelait Doussou boy .

Kaolack une localité de mythes ; Boy Bambara un mythe ,  Yama Sow… un autre mythe. 

Le taximan Boy Ndiaye aussi à  Kaolack.

Ah Kaolack, c’est aussi Fodé Kaba Doumbouya le porteur d’eau.et babou le Maure

On habitait à N’dorong après le Lycée Gaston Berger  keur maloum angle  sadi et Angle SP mais aussi Angle Saliou Sarr un peu plus haut.

C’est « Pentiema  « mais aussi  l’école N’dorong oû nous avions  fait nos premiers pas scolaires 

Avec d’éminents Directeurs Malick Ba et Souleymane Diop et de Mr Lam .

Kaolack est aussi la première ville du Sénégal, à utiliser des vélos*taxis, les actuels  »Jakarta » qu’on voit dans toutes villes maintenant. On dit que c’est depuis les années 50. Les gens avaient des mobylettes de marque Peugeot, des BB Si et CIAO avec l’usine ISENCY Il y avait aussi des stars de ces conducteurs de deux-roues.

Kaolack C’est aussi son marché central  mythique avec la montre sonnant à toute heure;

C’est aussi les autres marchés marché ‘boundaw’  médina,mambara, tabaya vers lamb toucouleurs et le marché ganga à Touba N’dorong . 

Le plus grand commerçant Bara Mboup avait une célèbre cantine et il fut le premier à amener les tissus velours Djipir et les marques Samsung bien après ; C’est aussi les grands commerçant Aidara kebé de la famille Ndiouga Kebé, Bassirou Diakhaté. qui s’exerçaient dans le social 

La location de vélos à 5f le tour et 25f à 50f le tour de moto au marché central où il Y avait un ‘’Boy Nar’’, qui était au Garage Vélo, un Ibou Konaté, je crois. 

Pendant la fête de l’Indépendance, y avait une course de ces virtuosités. Le’ Rawanté Saco’ et le ‘Meukh Farine ‘et ‘Yek Maw.’

Une légende comme on les aime, disait que lors de  compétitions de conduite de motos , y avait des conducteurs qui prenaient le virage de la gouvernance tellement penchés, que leurs oreilles touchaient le macadam. Bon, je me contentais de rêver de ces prouesses, j’étais trop jeune pour ne pas y croire.

C’est aussi des clubs des dancings Blue bird, la fontaine, Rio, Canari et l’orchestre au Laghem vers la capitainerie du port.

c’est aussi le bal diola qui aimait le morceau « Akoulouyé » qui faisait trépigner et suer.

Y avait aussi les fameux ‘’weutires’’ de Kaolack 

C’était la grande rivalité dans la décoration et la dextérité à la conduite. Le plus célèbre devait être assurément ‘’Sall Cognor’’. C’était un vieux tellement maigre, qui avait l’air d’un clou. D’où son surnom. ‘Cognor’’ voulant dire en wolof, maigrichon.

Les charrettes d’ànes avec la vente d’eau douce ont constitué le décor de Kaolack avec le baril et les bidons appelés « khandis »

Kaolack c’est aussi ses  milieux mythiques ‘Mbarya ‘ vers la mer mais aussi ‘Fangol’, Keur Aîda Diop Demba Tioro et 12 Portes.

Le quartier Tabaya  où se trouvait l’une des 1eres écoles privées « Samba Niebe »

Le ‘taba ‘un arbre géant à gousse fruitière peuplant le quartier .la maman Ngoye organisait des séances de’ ndeup’ sous l’un des arbres’ Taba ‘d’oû Taba Ngoye’ qui donnait le nom au quartier.

Kasnack avec ses benténiers et le « mbouymbouyane »

Kaolack c’est le Gamou qui  donnait à tout jeune l’occasion de sortir surtout la nuit partagé entre Touba N’dorong, Médina  Niassene, Diakaye  Mouride, Leona ,Keur Cheikh Djibril Fall et Keur Ousmane Kane

Y avait aussi le train de Lyndiane. C’était un vieux train à vapeur, comme on en voit dans les films de cowboy. On voyait les mécaniciens jeter des morceaux de bois dans la chaudière, et le petit train filait pépère en klaxonnant vers l’usine d’huile de Lnydiane avec sa cargaison d’arachides. Des braises tombaient sur la voie, et certains les ramassaient pour faire leur thé.

C’est aussi le pont Noirot  mais aussi  les Salins du Sine Saloum.et le Port de Kaolack qui amarrait beaucoup de bateaux à l’époque

Ah ! Je pourrais jamais oublier un ‘baye fall ‘qui battait le tamtam, qui s’appelait ‘’Ngounda’’. Ah celui-là, tout seul, avec son ‘’khine’’, quand tu l’entendais sans le voir, tu pensais que c’était un groupe de batteurs. C’était un batteur hors pair et il jouait en chantant le Diamilou laye laye; c’était le Yeulbou des Bay Fall avec Serigne Thioune  et le théâtre cinéma Bamba  » Moss Kham » de Tamsir Ndiaye.

Pa sous verre toujours avec son parapluie avec finesse permettait la bonne conservation des photos et diplômes bien accrochés, 

Kaolack, c’était aussi, le véhicule avec la musique, portant les affiches des films  de cinéma qui devaient passer le soir du samedi à ABC ou Rialto Lux Florida  ou Vox.

Les 3 pharmacies Boubakh  où travaillait mon père avec son Chass Motor mais Grimaud et pharmacie Gaye.

Y a un morceau qui me fait penser à ça. ‘’Move on up’’ de Curtis Manfield. ‘’Kung fu fighting’’ de Carl Douglas et Engine Engine Number nine qui me font le même effet de  trépignement.

C’est aussi le Takhourane (ndiol niang) le soir et les Kassacks.(sigawayla)

Je ne vous parle pas du lycée Gaston Berger, actuel Waldiodio Ndiaye auparavant Abdoulaye sadji situé sur un beau site un jardin d’essai avec beaucoup d’arbres fruitiers sapotiers goyaviers manguiers et anacardiers.

Le lieu ôu était le Lycée abritait une prison.

Ils étaient nombreux à l’époque les  professeurs toubabs  Max au Math Mme Mélanie mais aussi Culaga Malak,Marius Papillon, Flucox, Lahave etc et des  sénégalais ,Dieng Science Physique le doyen Ongtombé et des surveillants Wone Brown et Angrang .

Les proviseurs qui sont passés Allou Diop, Kader Fall, Ismaîla Mbaye etc. des censeurs Issa Sene .entre autre.

le lycée était aux premières loges, lors du concours général. , l’élève qui raflait tout, était une femme du nom d’Oumar Bà et les Rose Dieng aprés.

On dit que Rose devint la première femme de polytechnique, en France ou au Canada.

Je me rappelle la première Miss Sénégal de l’histoire, une Sokonoise, Thioro Thiam, qui était la candidate de la région du Sine Saloum, dont Kaolack, était la capitale et qui fut fêtée comme une reine à son retour de Dakar accompagné du feu Ahmet Saloum Boye 

 Si Thioro Thiam était Miss Région du Sine Saloum et du Sénégal en 1974, il yavait aussi  Miss Département de Kaolack qui était élève au Lycée Gaston Berger 

Les  miss ayant fréquentée le lycée Ma Diallo, Soham wardini etc.

A Leona  se trouvait la  belle école Immaculée conception. L’Assemblée Régionale aussi.

A Bongré l’école de bongré et Pie 12.

C’était l’époque du ”Ndaga Ndiaye” Aly Seynabou de Saloum Dieng, ce lépreux qui eut plein de succès en ces temps -là. Kaolack, en ces temps-là, était une ville magique. Un ami l’appelait Dallas. Je n’ai jamais su pourquoi ?

C’est aussi le Ngoyane de Médina Sabakh.

Kaolack c’est aussi la lutte avec les arènes Tiéma  ,Lamb Toucouleurs, passage à niveau et Keur Maloum Diaw  actuel terrain déggo  avec Coriace Mbaye dit pape Alassane l’enfant chérie de Kaolack.

C’est aussi le football avec tour à tour USK , Sporting puis Mbossé l’équipe totem.et Saloum où ablaye diaw et Satiombi Diop faisaient de beaux reportages  on pouvait remarquer à l’époque Assane tall Lala soumah Moussa Kébé Moussa Traoré Adama Diouf Issa Kassé Papa Moussa Ndiaye et Peute Hann le gardien,  Mandiaye Ngolo le talentueux milieu de terrain, Dione gardien de but, Mendy milieu défensif, Babacar Thiam excellent buteur, etc pour ne citer que ceux-là..

C’est aussi les  matchs navetane je retiens toujours  Ndiaye Honda mais aussi le real (tandem) avec les Aw dieng , Ndiack Sarr et Badou Ngom avec ses rivaux Ndaali…Kothie,  Barada.et Magdane .plus récemment. 

Kaolack c’est aussi l’organisation de trois  grands événements le match retour Sénégal Maroc sous la chaleur infernale, la venue de Johny Halliday avec son morceau ‘Noir c’est Noir’  et l’organisation de la fête de l’indépendance en 1975 à l’époque le gouvernement délocalisait tous les 2 ans la fête dans les régions pour  bénéficier des infrastructures (actuelle Mairie, les deux  voies derrière le Lycée, le stade, la présence du Président Senghor et un invité Yankob Gowon Président du Nigeria ;

Il faut noter lors de ces visites la virtuosité voire l’ingéniosité de Pa  Olou Sambe avec son motard appelé à l’époque  Tombe-Mort et avec un Laisser deux  digne d’un Policier dégageant la voie (garde cercle républicain comme on les appelait mais aussi l’apprentissage au défilé au Camp militaire des élèves dans leurs tenues SOBOCO et leurs chaussures BATA pour le défilé, le lait  et  l’œuf en poudre à l’école  

Aux Kaolackoises et Kaolackois ce refrain renvoie dans le royaume de l’enfance avec l’histoire revisitée du sine Saloum devenue Kaolack tout en évoquant les aspects culturels sportifs   sociaux et de transport. 

Un carnet de bord pour tout Kaolackois! .

Un appel au retour!!!

Ah !!! Kaolack la belle époque.et si l’histoire m’était contée 

Baba car séne

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