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C’était lors de la Table Ronde au Sommet de l’Elevage dont le thème axé sur chaîne de valeur viande bovine en Afrique de l’Ouest peut-elle se passer de l’élevage mobile ? Q: Quelles sont les principales priorités de la CEDEAO pour soutenir cette filière ?Dr Soulé : La CEDEAO a défini cinq offensives agricoles prioritaires :Le riz, avec l’objectif d’atteindre 30 millions de tonnes d’ici 2035 ;Le lait, avec des initiatives visant 30 millions de tonnes d’ici 2030 ;Le maïs et la volaille, qui restent des moteurs essentiels de la sécurité alimentaire ;Et enfin, les racines et tubercules, notamment le manioc, soutenus par des pratiques agroécologiques pour renforcer la résilience face au changement climatique.Ces initiatives montrent la volonté politique de bâtir des systèmes alimentaires durables, adaptés aux réalités locales.Q: Dr Soulé, la filière viande bovine en Afrique de l’Ouest peut-elle se passer de l’élevage mobile ?Dr Bio Goura Soulé : L’élevage mobile reste un pilier du pastoralisme en Afrique de l’Ouest. Il permet de gérer durablement les pâturages, d’assurer la mobilité des troupeaux et de maintenir la sécurité alimentaire. Toutefois, il est nécessaire de réfléchir à des stratégies complémentaires pour valoriser la viande bovine tout en sécurisant la production et les revenus des éleveurs.Q: Quel message adressez-vous aux pays africains sur la souveraineté alimentaire ?Dr Soulé : Il est crucial que nos pays sortent de la dépendance extérieure pour atteindre la souveraineté alimentaire. Cela implique de renforcer nos systèmes de production locaux, d’améliorer la valorisation de nos produits et d’accompagner les filières avec des politiques cohérentes et ambitieuses.Q: Quelles perspectives pour l’élevage et le pastoralisme dans un contexte de transformation rapide en Afrique de l’Ouest ?Dr Soulé : Nous devons concilier mobilité pastorale, sécurité régionale et valorisation économique de la viande bovine. L’objectif est de construire un modèle durable qui profite aux éleveurs, aux consommateurs et à l’ensemble de la région, tout en tenant compte des défis liés au changement climatique et à l’urbanisation.babacar sene journal Agropasteur

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