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Des conclusions probantes, relate le Communiqué Final issu du Forum  2024 des PRESASS 2024  organisé, du 22 au 26 avril 2024 à Abuja au Nigeria, par AGRHYMET Centre Climatique Régional pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (AGRHYMET CCR-AOS) du CILSS, en collaboration avec l’ACMAD, les services nationaux de météorologie et d’hydrologie (SNMH), l’OMM et les Organismes des Grands Bassins fluviaux Ouest africains.

A l’issue du Forum le Communiqué révèle qu’une  saison des pluies 2024 globalement humide est attendue sur la bande sahélienne, avec des dates de démarrage tardives à normales dans le Sahel Central et précoces à moyennes dans le Sahel Ouest et Est, des dates de fin tardives à moyennes, des séquences sèches courtes en début de saison dans le Sahel Ouest et moyennes à longues dans le Sahel Est et globalement longues vers la fin de la saison sur toute la bande sahélienne, et des écoulements globalement supérieurs aux moyennes dans les principaux bassins fluviaux du Sahel

Une situation que ne manque pas d’avoir des impacts considérables en termes  d’inondations  mais aussi de risque de maladies , de  risque de sécheresse , de risques de conflits :

A l‘issue du Forum qui s’est terminé ce 28 Avril  2024 à Abuja des recommandations  ont été prises par rapport au risque d’inondations où il est recommandé  non seulement de renforcer la communication des prévisions saisonnières et de leurs mises à jour afin d’informer,  de sensibiliser les communautés sur les risques et de renforcer leurs capacités à éviter les désastres, en appuyant les efforts de la presse, des plateformes de réduction des risques de catastrophes, des ONG et des SAP des pays, mais aussi de renforcer la veille et les capacités d’intervention des agences en charge du suivi des inondations, de la réduction des risques de catastrophes et des aides humanitaires, de  déconseiller et éviter l’occupation anarchique des zones inondables aussi bien par les habitations que par les cultures et les animaux, de renforcer les digues de protection et assurer la maintenance des barrages et des infrastructures routières  et de  curer les caniveaux pour faciliter l’évacuation des eaux de pluies  et de  suivre de près les seuils d’alerte dans les sites à haut risque d’inondation et entretenir une forte collaboration entre les services hydrologiques et météorologiques afin de permettre une gestion anticipative des inondations dans les zones exposées, notamment au niveau du bassin de la Gambie, du haut bassin du Sénégal (au Mali, au Sénégal et en Guinée), du haut bassin du fleuve Niger (en Guinée, Côte d’Ivoire et au Mali), du Delta Intérieur du fleuve Niger (au Mali), des portions nigérienne et nigériane du bassin moyen du fleuve Niger, de la Komadougou Yobé, du bassin du Logone, du haut bassin de la Volta (en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Togo et au Burkina Faso), de la Comoé (en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso) et de la Bandama (en Côte d’Ivoire) ; D’autres recommandations portant sur les inondations concernent la limitation des grandes  transhumances et le fait d’ éviter le déplacement du cheptel la nuit et la garde des animaux à des enfants ;

Elles portent entre autre  sur le fait de favoriser la culture des plantes adaptées à la persistance des situations d’excès d’eau dans le sol mais aussi de  maintenir la garde et suivre les mises à jour de ces prévisions saisonnières et les prévisions de courtes et moyennes échéances que produisent et diffusent les services météorologiques et hydrologiques des pays,

Par rapport au risque de maladies du fait que les zones humides et celles inondées peuvent être favorables au développement des germes de maladies (Cholera, malaria, dengue, bilharziose, etc). Aussi, les dates de début de saison tardives et les séquences sèches longues à moyennes attendues dans certaines parties du Sahel pourraient occasionner une persistance de hautes températures et des vents de poussières favorables à la prolifération d’autres germes de maladies épidémiques. A cet effet, il est recommandé de renforcer les capacités des systèmes nationaux de santé et des plateformes nationales de réduction de risques de catastrophes, de diffuser des informations d’alerte sur les maladies à germes climato-sensibles et sensibiliser les populations, avec la collaboration des services de météorologie, des ressources en eau et de santé’ assainir les agglomérations et d’éviter le contact avec les eaux contaminées, à travers des opérations de drainage et de curage des caniveaux ;il s’agira en outre pour les recommandations de  prévenir les maladies, en vaccinant les populations et les animaux  mais aussi r les épizooties à germes préférant de bonnes conditions humides  et de  renforcer la vigilance contre les maladies et les ravageurs des cultures (chénille légionnaire et autres insectes nuisibles) ;

Quant au risque  de sécheresse due du fait que dans les zones où il est prévu des séquences sèches longues pouvant entrainer des déficits hydriques, notamment dans le Sahel, il y a un fort risque que la croissance des cultures et des plantes fourragères soit affectée.il faur faire face et pour cela il est recommandé  de diversifier les pratiques agricoles, à travers la promotion de l’irrigation et du maraîchage pour réduire  le risque de baisse de production  mais aussi de  choisir les espèces et variétés de cultures tolérantes au déficit hydrique, dans les zones exposées  d’adopter des techniques culturales de conservation des eaux et des sols  mais aussi de prévenir la prolifération de la chenille mineuse de l’épi du mil et d’assurer une gestion rationnelle des ressources en eau de surface pour satisfaire les différents usages et prévenir les conflits, notamment au niveau du bassin inférieur du fleuve Niger, y compris la Bénoué (au Nigéria), du bassin du Mono (au Togo et au Bénin), du bassin du Sassandra (en Côte d’Ivoire) et de la Volta inférieure (au Ghana) ; il est aussi recommandé d’ interagir avec les techniciens des services nationaux et régionaux de Météorologie, d’Hydrologie et d’Agriculture pour avoir des informations spécifiques et des conseils en termes de conduites à tenir.

Les risques de conflits peuvent surgir dans ces circonstances  du fait que dans ces zones  il est prévu des séquences sèches longues pouvant entrainer des déficits de production agricole et fourragère ; Il est recommandé dès lors au-delà du renforcement  des capacités de production, à tous les niveaux et sur tous les maillons, en promouvant l’utilisation efficace de stratégies adéquates d’adaptation, d’augmentation des rendements et de résilience des différents systèmes agro-sylvo-pastoraux de production mais aussi la sensibilisation et la   création de   conditions pour une gestion inclusive, non discriminatoire et équitable des infrastructures publiques et des ressources productives, environnementales et socioéconomiques ; Il est en outre recommandé de favoriser la création d’emplois, l’entreprenariat privé et  de promouvoir des activités génératrices des revenus, nomment pour les groupes les plus vulnérables, en particulier les jeunes, pour résorber le désœuvrement  et  d’ assurer un développement  harmonieux et durable, du niveau local, national et  régional. Ceci permettra entre autres de créer les conditions idoines pour renforcer le rattachement des populations à leur terroir  et de créer et développer des infrastructures de base et améliorer les moyens d’existence des communautés. Au regard de la configuration de la saison des pluies 2024 présageant une situation globalement humide dans les zones soudanienne et sahélienne de l’Afrique de l’Ouest du Tchad, il s’agira de tirer au mieux profit de la saison des pluies ; pour cela , il est recommandé aux agriculteurs, éleveurs, gestionnaires des ressources en eau, Projets, ONG et aux autorités de valoriser les situations d’écoulements moyens à supérieurs aux moyennes, en développant des cultures irriguées notamment dans les plaines inondables, au niveau du bassin inférieur du fleuve Sénégal (au Sénégal et en Mauritanie), des portions malienne et burkinabé du bassin moyen du fleuve Niger, du bassin du Chari et du bassin de l’Ouémé (Bénin) ,d’ investir davantage dans les cultures à hauts rendements tolérantes vis-à-vis des conditions humides (riz, canne à sucre, tubercules, etc.) et de  mettre en place des dispositifs de collecte et de conservation des eaux de ruissellement pour des usages agricoles et domestiques en saison sèche, et de soutenir le déploiement de techniques climato-intelligentes d’augmentation des rendements des cultures et des fourrages, face aux risques climatiques, notamment ceux liés aux excès d’eau de pluies et à la sècheresse et de ,renforcer les dispositifs d’information, d’encadrement et d’assistance agro-hydro- météorologiques des producteurs  et de faciliter aux producteurs l’accès à des semences améliorées et des intrants agricoles adaptés à leurs besoins il est également recommandé de sécuriser les revenus et  d’alléger les pertes agricoles, à travers la promotion et la souscription à des assurances agricoles indicielles . A noter que les prévisions saisonnières sont élaborées sur la base d’analyses de la situation actuelle, des évolutions probables des Températures de Surfaces des Océans (TSO), des modèles statistiques issus des données des SNMH, des connaissances des experts sur les caractéristiques du climat dans la région et des prévisions des grands centres climatiques mondiaux. ; et avec ces analyses elles ont permis d’établir ces prévisions  par rapport aux valeurs moyennes de chaque paramètre sur la période de référence 1991-2020 en termes de cumuls pluviométriques moyens à supérieurs aux moyenne, de cumuls pluviométriques supérieurs aux moyennes à équivalents mais aussi des dates de début de saison normales à précoces , des dates de fin de saison globalement tardives à moyennes , des durées de séquences sèches  et courtes et des écoulements globalement équivalents à supérieurs à la moyenne de la période de référence 1991-2020.

Il faut noter la participation du Sénégal lors de ces PRESSAS 2024  à travers L’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM)  et la Direction de la Gestion et de la Planification des Ressources en Eau (DGPRE),  à l’élaboration de ces prévisions régionales pour le Sénégal où  une mise à jour au niveau national sera faite suivi d’un atelier de partage auquel toutes les structures intéressées seront invitées par l’ANACIM

Babacar sene Journal Agropasteur /babaclimat

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